Jacques de Fonteny's 'Livre d'Enigmes': A Proto-Emblematic. Illustrated Sonnet Sequencetranskribiert und annotiert vonStrasserGerhard F.http://diglib.hab.de/edoc/ed000166/start.htmHerzog August Bibliothek WolfenbüttelLessingplatz 1WolfenbuettelD-38299Germany2012
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Liure d’EnigmesPar Jacques de Fonteny
Coat of Arms
Si je sers un marchand de cuir je suis vêtueJe ne sers que vêtue en cuir noir ou blancParce qu’avec lui il me convient trotterSi je sers aux marchands de peur de trop coûterLe courtisan me fait or & velours porterL’homme de cour me fait or & velours porterMais tous deux sont jaloux si quelqu’un m’a tenue.Je suis plus tenue au(x) courtisan(s) qu’au marchand.Il me fait fréquenter les palais des grands,Le marchand ne m’épargne & ne me fait hanterQue les mers et les ports d’une terre inconnue.L’un et l’autre voulant avoir ma jouissanceIls font mouvoir sur moi une chose longue et pointueaprès m’avoir couchée il fut? sur moi ravi?Après qu’ils m’ont à plat couchée en quelqu’endroitINSERT: … qu’ils m’ont couchée à platIls me font et refont ce qu’ils veulent, et puis,Afin que leur affaire soit cachée à tout le monde,Je suis presque vierge quand ils me lavent à l’eau.En été on nous voit exposées sous la feuilléeLe long des grands chemins attendant les passantsQui—sans que nous leur nuisions—en nous donnant des coupsNous font sortir du lieu de l’ombre où nous étions posées.CROSSED OUT:Avec nous on joue Ils jouent avec nous aux fossettes creussées.Mais avant de jouir de nos corps blanchissantsOn pousse dans nous maintes choses grosses et longuesPour nous ouvrir après avoir brisé nos trois robes.Quelque chose à demi noir reste entre nos cuissesQui guérit le mal de boyau.Et plus nous vieillissons plus nous projetons une sève et une substanceSi nous sommes foulées.Les plaies de Vulcan sont consolées par nous,Et nous faisons voir clair dans un lieu obscurci.Celui à qui j’appartiens prend plaisir à me voir.S’il voit ma face terne il la frotte et l’essuie,Il en ôte la poussière et ne s’ennuie jamaisDe me chérir de son regard car il veut m’avoir toujoursBien que je sois avec lui le matin et le soir.Sa femme n’est pas en frénésie pour celà.Elle me voit souvent sans être jalouseRecevoir un de ses membres droits dans mon trou.Je suis une fidèle gardienne de ses secretsJe marque ses paquets de peur qu’une infidèle personneN’y glisse quelque chose contre ses desseins.En outre: s’il est veuf et veut avoir une femmeJe lui en amène une et sans rien d’écrit à la main,Si on me désavoue on n’en a que du blâme.J’étais molle et grassette quand j’étais avec ma mèreManiable, traitable et aisée à formerEn tout ce qu’on voulait, mais pour me réformerJe fus mise en un haut lieu pour me faire plus dure.J’étais inutile, maintenant je suis nécessaire.Aussi, il me convient de porter un autre nom.D’en bas où j’étais on m’a fait monter hautPour m’opposer au froid et à l’ardeur du soleil.Je défends mes maîtres des accidents du temps.J’ai toujours la même forme et tous les inconstantsNe pourraient me changer—ou il faut qu’on me brise.Lorsque je suis brisée on me prend pour jouerA un jeu que je ne connais pas mais que l’homme raide apprécie.Puis on me laisse là rebriser et tourner.Il faut ouvrir ma mère quand je suis faite,Autrement on n’aurait pas pu m’arracher de son ventre.Sitôt que j’en suis sortie on me fait attacherBien haut par l’oreille afin que je caquette.Je dissippe et rejette l’air lourd et menaçant,Je ne laisse pas approcher de moi le tonnerre,Je fais marcher les écoliers à leur leçonEt revenir dîner quand elle est terminée.On ne me voit pas mouvoir ni faire beaucoup de bruitSi l’on ne fait branler un long chose en mon trou.Je suis branlée par des moines par dessus tous les autresLe matin cinq ou six me branlent tour à tour.Je le suis à midi et vers la fin du jourMais pendant la nuit je ne suis réveillée que s’il y a besoin.Autrefois je courus, vagabonde, inconstante,Fuyarde et sans arrêt, sans avoir de pieds,Et rompant le plus souvent ceux qui s’étaient fiésAu mouvement rapide de mon humeur changeante.Maintenant que je suis, semble-t-il, constantePlusieurs—tout égayés—montent sur mon corps.Ils n’y sont pas si tôt qu’ils ne soient effrayésEn voyant m’ouvrir en deux et leur montrer ma fente.Tous les ans je retourne en ce que j’ai été:Je suis ferme en hiver et molle en été.Je ne pourrais pas supporter qu’on me foule trop.Si quelqu’un me manie avec ses mains chaudesJe m’écoule de ses mains, en le mouillant et en le trempant,CROSSED OUT:Et je sers de délice aux banquets des Romains.ALT LINE: Et avec Bacchus me joingnent les Romains.Après l’avoir choisie et blanche et maniable,Docile sous la main et facile à traiter,Propre à mettre au travail et facile à monterJe l’étendis en un lieu qui m’était favorable.Alors je me mis à travailler après avec un courage incroyableEssayant de tirer du profit de mon travail.Tant qu’elle voulut résister au travailJ’avais une fin désirable comme maître.Aussi ne pouvait-elle s’échapper de mes mains.Entre quatre piliers elle faisait de maints effortsSi bien que je fus comme harassé de peiner des reins et du dosCar plus elle s’ouvraitJe mouvais dans sa fente un long chose agréable agréableQui n’y pouvait entrer quand elle se serrait.Le vent non plus que l’amour ne me font trébucher,Je loge dans les eaux ayant quitté la terrePour me sauver d’un dieu qui me faisait la guerreCroyant sous sa volonté enfin me faire trébucher.Bien qu’on me voie pencher diversementJe demeure ferme et les efforts ne me mettent pas à terre.Quand j’ai trempé longtemps, on déterre mon corps et mes piedsEt me met aux rayons de Phébus pour sécher.Alors que je suis sèche et qu’on me pense morteC’est alors que je chante le mieux, et que d’une voix forteJe réveille la fête à la ville et à la campagne.La joie règne où je suis et la tristesse n’y peut être.Mais je deviens muette et on n’entend plus mes chantsSi je ne suis pas baisée et touchée par mon maître.ALT LINE: Si je ne sens la bouche et les doigts de mon maître.Bien que nous soyons de diverses figures/apparencesNous sommes tous fils de la même mère: Les unsVerdâtres, gris, tannés, rouges, blancs, noirs et brunsQui sont exposés à un sort divers.Si on peut croire Ovide la nature fut réparée par nous autrefois,Et elle vite reprit son ancienne parureA l’aide de nos biens communsPour avoir reçu des emprunts pour se reconstituter.Nous sommes riches d’un feu qu’on ne voit pas,Qui donne aux uns la vie et aux autres la mort.Mais nous ne le montrons pas sauf quand on nous assaillit.Et qui de notre nom ôterait deux lettres(En ce moment) le plus lourd d’entre nous volerait comme un oiseauEt servirait de repas comme le fait la caille.ALT LINE: Et à table serait un repas comme la caille.Autrefois j’ai régné comme roi en Ligurie,Mais maintenant par un hasard changée,Je me suis logé en sûreté dans les eauxComme je redoute encore la furie du feu du ciel.Quand je vis la fin de la courte seigneurieOù Phaéton s’était lancé aux cieux, trop téméraire,Alors mon esprit fut tant affligé de douleurQue j’ai prié le ciel de voir ma fâcherie.Je devins un oiseau blanc dont Apollon fait casIl (le ciel) la vit et prenant pitié il fit de moi un oiseauQui a un blanc plumage, un long cou et un beau chant.Phébus surtout m’estime ainsi que le grand maître des dieuxQui—pour jouir de Léda—se fit tel que je suis.Les savants peuvent mettre en lumière leurs nomsEt éclairer leurs nuits grâce à ce qui sort de moi.À la ville et à la campagne je suis toujours vêtueAssez grossièrement d’un habit peu plaisantFaçonné et bâti par quelque paysan,Et parfois on me voit sans robe et toute nue.Si mon maître est à table et que je n’y sois pas vueIl accuse ses valets d’avoir peu de soinSi j’y suis on le voit narrant mille contesCar sans moi son dîner ne lui semble pas plaisantEt il ne peut point manger sans que je ne sois venue.Il me veut toujours grosse et me fait avorterAu lieu de me laisser porter jusqu’au bout ma grossesse.Il est âpre après moi, et l’été il ne cesse De jouir de mon corps à l’ombre d’un buisson.Quand il en a joui je l’endors doucementOu je lui fais rimer des vers pour sa maîtresse.J’ai le nom d’un arbre sans que je vienne de lui.Je suis belle et laide, douce et rude parfois,Je suis si familière avec princes et rois Qu’ils ne sont pas dédaigneux quand je m’attache à leurs cou.Il faut que je m’entretienne toujours avec mes sœursPour gagner plus de force, autrement je seraisMalhabile à servir et n’arrêterais pas(Malhabile à) arrêter les fuyards qu’il me faut retenirCeux que mon maître veut qu’auprès de lui je retienne.Après avoir fait voir ma loyauté pendant longtempsJe ne puis néanmoins gagner ma liberté de mes maîtres:Ils ne veulent me voir qu’enchaînée et captive.Cependant il est bien vrai que si j’étais en libertéJe serais sans honneur, méprisée et chétive,Et je ne serais plus ce que j’aurais été.On m’en veut et ma chair est si fort désiréeQue j’ai des poursuivants qui me guettent de nuitEt de jour, comme ils ne sont pas tant guidés par l’amourQue par une opinion basée sur mes qualités.Pour protéger ma vie et la rendre assuréeEn temps de guerre ou de paixJe me munis de dards à la pointe acéréeDe peur qu’on ne me fasse outrage ou un mauvais tour.Au besoin je sais les décocher comme un PartheContre les ennemis qui osent m’approcherPour faire violence à mon corps.Je peux changer mon apparence comme Protée.Les Zoroastriens m’ont révéré.Je peux décorer Vénus sans poil par ma mort.Je n’ai qu’un petit corps qui a la force et puissanceDe garder contre les larrons qui veulent voler,Bien qu’il me faille aller partout avec mon maîtreJe garde ainsi son or, ses papiers et ses richesses.Sans être en sa maison j’assure la protectionDe ce qu’il y a laissé sans qu’on le puisse voler/cambrioler.Aussi on le voit très en colère et troubléQuand un autre que lui a jouissance de moi,Il ne veut point que j'aie une sœur avec moiCar l’une de nous deux pourrait manquer de fidélité,Et à cause de celà on punirait peut-être notre père.Le sort répand sur moi ce désastreEt par conséquent mon maître jaloux de ce que je pourrais faireMe pend à son côté de peur que j’aille ailleurs.L’été je cours partout, maintenant dans un préMaintenant au bord d’une île òu la jeunesse vientSe baigner avec moi, mais quand l’hiver revientJe ne cours plus, mais plutôt je vole en diverses contrées.Je descends du ciel tout de blanc vêtueAvec tant de corps/masses que le compte on n’en tient.Ma mère s’entretient en grandeur de ma perteAussi ne suis-je de trop longue durée.Mon royaume ne s’étend que sur quelques lieues.Alternate line, from margin Si l’on ajoute encore à mon nom latinTrois lettres seulement qui forment le nom cor (qui forment) les lettres au milieu du mot cherchéJe serai un oiseau de couleur dissemblableÀ la blancheur d’un cygne, et dans le même airOù j’avais l’habitude de couler on me verra voler –À ma forme première en rien n’étant semblable.Fille je suis d’une fuyarde mèreQue j’engrosse en retombant dans son sein.Le ciel me pousse à l’instant qu’il est plein.Il porte mieux ce dont on a affaire.Parfois je viens sans qu’il soit nécessaireGâtant le chemin des voyageursEt je leur fais, sans que je leur parleDifférer leurs affaires de jour en jour.Les aoûtiens j’ai maintes fois troublésDiminuant leur espoir et leurs blés.Bacchus par moi souvent reçoit des outragesParfois du bien. A cause de mon arrivéeLe vieux Deucalion mit à l’eauLe sapin et le chesne pour se sauver.Je m’en allai le jour où je pourrais choisirDe quoi me contenter, accompagné d’un compagnon -Bon vivant et bon garçon pour mener une telle affaire Et faire trouver bientôt de quoi prendre plaisir.“Si vous désirez avoir quelque chose ici”,(Dit) La dame du logis, "j’espère vous contenter fort bien et à (très) bon marché""Je peux vous satisfaire""Percez où vous voudrez je vous donne la permission" et prenez le loisir" Bien qu’elle (la dame du logis) en eût beaucoup je me jette sur une autre?Que je revire et remue pour mieux la visiterEn lui mettant par son trou rouge ouvert et béantUn chose raide et long qui pousse dans son ventreUne douce liqueur dont il est si friandQu’il veut que tout y entre jusqu’à ce qu’il regorge.Je suis femelle et je suis barbue par le menton -Néanmoins Jupiter me voulut bien téterQuand il en avait besoin,Et sa bouche fut repue de mon lait.Pour ce bienfait ma ressemblance est vueDans les cieux, où il la fit porter.Je suis allègre et peux monter si haut agile à monterQu’au point y peut arriver Sur la poupe d’une roche cornue.En la campagne on me voit trottiner,Faisant maints sauts et mener un troupeau,Marchant devant ainsi qu’un capitaine.En Turquie on fait du poil qui pousse sur moiUne parfaite étoffe fine (un camelot)(Qui est) Aussi utile qu’un velours de Touraine. Je suis par le visage à la nuit fort semblable – Obscure, morne, troublée et mal plaisante à voir.Néanmoins en naissant je n’ai point le front noir,Mais lorsque le ciel pleure il se rend effroyable.Cynthia, luisante & secourable aux voyageursNe me peut éclaircir en plein jour car j’ai le pouvoirD’envelopper Phébus, empêchant son devoir.Pourtant je suis quelquefois favorable aux amants:Du jour je fis la nuit quand le plus grand des dieuxPiqué d’une beauté abandonna les cieuxPour venir sur la terre engendrer un Hercule.J’ai beau faire, pourtant je ne puis empêcherQue lorsqu’on me voit noire on n’aille se cacherEt qu’on ne se remontre que lorsque je recule.En Lesbos je fus une fille nommée Nyctimène.Celui que je porte maintenant est dérivé de la nuit.Le supplice me suit à cause d’un péché que je fisCar maintenant je n’ai ma ressemblance aucune forme humaine.Je fuis le jour de honte et quand le soir amèneLes troupeaux etoilés de l’ombrageuse nuit ombres sur la terre et que la lune luitJe me mets en campagne et vole à mon plaisirAyant pour aile un voile étendu qui m’y mène.Je n’ai aucune plume et pourtant je puis volerComme un autre oiseau dans les vagues de l’air,Me retirant après avoir fait mon vol -Mais pas dans les palais fréquentés du monde,Reculée plutôt dans de vieux logis loin des gensJ’élève mes petits allaités de mon propre lait.Plus je suis puissant et plus j’ai belle apparencePlus je suis poursuivi sans raison par des ennemisQui de leurs fins appâts couvrent leur trahisonEt tâchent de m’attraper par leur belle apparence.Je les laisse approcher et lorsqu’ils croientM’avoir je m’enfuis avec ma maisonQui sans cesse court en toute saison,Et parfois en m‘enfuyant, j’entraine leur dépense.Ma maison fait du bruit en trottant et courantEt quelquefois me laisse en quelque port mourantMais je languis. Ce fait n’est beaucoup apparent,Attirant mes seineurs dans ces claires prisons.Pour soutenir mes frèresQui sont tous muets comme moi et destinés À quitter la maison où demeuraient nos pèresPour nourrir le peuple où nous sommes menés.Je suis sujette à la fortune soit quand je suis lancée en hautSoit quand je reste en bas, gisante oiseusement.Je suis avancée par des grands et des petitsTantôt en haut tantôt en bas, comme je suis pousée.Je suis rondelette, ferme, blanche et lisseSans barbe poil au dehors, mais intérieurementPleine d’un poil viril poussé frisé obscur qu’on ne voit nullement.Plus j’en ai plus je suis requise et caressée.Bien que je sois sans pieds il me faut sauterBien que je sois sans ailes il me faut voleter.Mais après le plaisir que je donne en faisant celàCelui-là que je sers m’aplatit contre un murEn se jouant de moi, et après m’emprisonneDans un trou obscur pour gagner de l’argent.Il ne faut pas s’étonner si je fais un tel ouvrageCelle qui me l’a appris excellait sur toutes (les ouvrières).Désireuse de mon bien elle ne me cachait pasCe qui pouvait m’instruire dans mon apprentissage.Un orgueil dédaigneux s’installa dans mon cœurParce que mon nom volait partout grâce à mon art,Mais cette belle main d’artiste qui filait si doucementA été endommagée à cause de ma présomption.Ma maîtresse offensée par trop de mes dédainsChangea tous les doigts de mes mains en petits pieds.Néanmoins je façonne avec eux un filetD’un réservoir que je prends chez moi et que j’étendsComme un chasseur dans un lieu où la bête va se jeterPour user de ma prise et employer mon temps.Sans que j’aie perdu père, mère ou parents,Sans avoir fait un périlleux naufrage en mer,Sans avoir reçu en mes biens aucun dommageJe fonds en pleurs ainsi que tous mes adhérents (proches).Sans plume je vole au ciel et fais de différents toursMais l’air qui est pesant s’oppose à mon voyage.En terre je retombe, grossissant le royaumeDu dieu qui entoure le monde entier dans ses bras –Celui par qui j’existe ne saurait être sans moi.Si je suis enfermée on m’ouvre la fenêtre,La porte ou quelque trou pour me faire écouler.Ceux qui teignent les poissons communsNe me laissent sortir, me bouchant tous les trous.Mais en outre on ne veut pas de moi là où se fait la peinture.Jadis j’ai été mâle mais maintenant je suis femelle.Ce que j’ai refusé (auparavant) me loge maintenant.La mère de ce dieu qui nous donne le jourMe fit la nouvelle nymphe des eaux des Lyciens.Parfois je me cache dans le domaine de SyrinxQuand le temps est glacé, et je m’y tiens sans babiller,Mais quand le ciel nous ramène le printempsMon gosier s’élargit et ma voix se décèle.Par elle on découvre s’il doit bientôt pleuvoir.Aux hommes j’ai appris à nager et mouvoirDans l’eau sans péril et avec peu de peine.En bref - si quelqu’un veut savoir qui je suis vraiment:"J’ai la couleur d’un fou comme vêtementEt en tous temps je suis reine sans qu’un roi m’épouse".Là où le ciel orageux s’ouvreEt qu’il verse des eaux, je peux lui résister.On me voit tout partout porter un dur habitQue je n’ôte jamais, soit sur mer ou sur terre.Si quelque malveillant veut me faire la guerreJe me mets dans mon fort d’où il ne peut m’ôterÀ moins que Vulcain ne me vienne d’abord gâterPar ce seul stratagème à la fin il me met à terre.Quand mon fort est gagné pour bien jouir de moyIl me faut dépouiller. Mon corps est pour un roi.Car je ne me montre pas nue devant les petits.Je marche posément avec gravité.Je vis sans faire du mal et suis l’image de la charité, Et beaucoup on leur âme pourvue de mon nom.