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260000A
Gomberville an Fürstinnen und Damen der Académie des Parfaits Amants
[Inhaltsverzeichnis]
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260000A

Gomberville an Fürstinnen und Damen der Académie des Parfaits Amants


Gomberville verteidigt sich gegen den Einwand, er habe in seinen Widmungsvorreden zum sog. 6. Teil der Astrée durch die Trennung der Damen von den Herren (s. 260000) einen Fauxpas begangen, da der Gott der Liebe beide Geschlechter vereinige. Wie habe er anders vermeiden können, die Damen Gesprächen über Kriegswesen und Staatsgeschäfte auszusetzen? Als Schriftsteller sei es ihm nicht gestattet, wie ein seine Herrin über alles Liebender zu schreiben und die Anforderungen der Beredsamkeit und des gemeinen Menschenverstands zu verletzen. Er werde sich einstmals damit trösten, daß er so wenigstens den Hirten keine Gewalt angetan habe, die sich zur Verteidigung ihrer Herden und in anderen Geschäften auch hundertmal am Tage von den Hirtinnen des neuen Lignon trennen müssen. Und lobt nicht der Ausgang der Tat die Verstellung Celadons ähnlich wie in der Widmung die Trennung der Schäferinnen von den Schäfern? So könnten die Damen nämlich erkennen, wie sehr sie in ihrer Vortrefflichkeit von den vollkommenen Liebenden ersehnt werden. Dieselben aber könnten der Liebe dafür danken, daß die sie wegen ihres Muts, ihrer Tugend und ihres Ansehens zum Liebesdienst erwählt habe. Gomberville bittet daher die Damen der Akademie, die selbst ihrer Zeit ein Muster des schäferlichen Lebens böten, der vollkommenen Hirtin Astrée die Gelegenheit zu geben, sie von ihren weiteren Abenteuern zu unterrichten. Astrée klage in der Fortsetzung des Romans nicht wie gewohnt über den Verlust ihres Hirten, da sie nun ihre Ehre und Tugend vielleicht allzu gewissenhaft auch gegen Celadon hervorkehre. Möchten die Hirtinnen Astrée doch gut zureden, daß sie ihren Eifer zügle und Celadon nicht ohne Anhörung richte! Sie sollen ihr Gombervilles Versprechen mitteilen, daß er ihr den Verbrecher von allen Zauberkünsten entblößt vor Augen führen werde. Er bittet die Damen der PA um ihre Zustimmung, damit er ihnen (mit einer solchen Fortsetzung) dienen könne.

Beschreibung der Quelle

Q[Drucktitel:] L'ASTREE, | De Meßire | Honoré d'Vrfé, | MARQVIS DE VEROME,
| COMTE DE CHASTEAU-NEUF, | BARON DE CHASTEAU-MO- | RAND, CHEVALIER DE | L' ORDRE DE SAVOYE. | OU | Par plusieurs Histoires, & sous per- | sonnes de Bergers, & d'autres, sont de- | duits les divers effects de l'hon- | neste amitié. | SIXIESME PARTIE. | Dediee par l'Autheur à quelques-uns des | Princes de l' Empire. | [Holzschnitt-Zierstück] | A PARIS, | Chez ROBERT FOÜET, ruë sainct | Iacques, au Temps & à l'Occasion, | devant les Mathurins. | [Linie] | M. DC. XXVI. | AVEC PRIVILEGE DU ROY. — [Kupfertitel:] L'ASTREE | DE MESSIRE | HONORÈ D'URFÈ | Sixiesme Partie. | auec Pri du Roy. 8°. — Bl. [(.-.) 7]r - (.-.) (.\)v. ULB Halle: Dl 5361b (Erstdruck). Der Brief wurde schon nach einem druckgeschichtlich nicht identifizierten Exemplar veröffentlicht: Marin Le Roy de Gomberville: L'Astrée de Messire Honoré d'Urfé. Sixiesme Partie. Présentation de Bernard Yon. Saint-Étienne 1976 (Images et témoins de l'âge classique, 6).

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AUX PRINCESSES ETa Aux Dames de l'Academie des parfaits Amants.1

DIÉVb vueille que je sois trompé, belles & illustres Bergeres, & que vous soyez un peu moins delicates que je ne vous estime. La faute que j'ay faite ne me sera pas si difficilement pardonnee. Ce n'est pas qu'à considerer les choses à la || [470] rigueur, & peser les interests de vos incomparables Bergers avec Iustice: je ne me sois rendu indigne de toutes les excuses qui peuvent me justifier. Ie devois sçavoir qu'il est defendu à tout homme de separer [{(.".) 7}v] ceux que la toute-puissance d'un Dieu, & d'un Dieu redoutable comme l'Amour avoit resolu de tenir eternellement unis. Il falloit que je me proposasse ses loix si glorieusement establies, & si generalement receuës, comme des necessitez qui ne sont pas moins immuables, que l'ordre de la nature & la constance de vos serviteurs. Mais à quoy me pouvois-je resoudre, puis que entre ces deux precipices il m'estoit impossible de marcher si droit, que je ne tombasse en l'un ou en l'autre. La bien-seance du discours vouloit imperieusement que i'evitasse toutes les occasions où vous pouviez estre meslees parmy les armes & les affaires: & la bien-seance d'Amour me defendoit sur peine d'estre declaré parricide, de vous arracher à la moitié de vous mesme. Qu'eust fait en un destroit où personne ne s'estoit encore hazardé, la justesse du plus adroit homme qui vive? Et quel art plus fort que les tempestes [{(.".) 8}r] & les vents pouvoit me conduire entre ces deux rochers, sans que je fisse naufrage? I'avouë que s'il m'eust esté permis de quitter la qualité d'un homme qui escrit avec soin, pour m'attacher à celle d' un amant qui ne croit rien si beau sur terre, ny plus puissant au Ciel que sa maistresse: I'aurois mesprisé toute l'eloquence, & violé tout le sens commun, plustost que de faire reprocher à mon Amour le commencement d'une si importante revolte. Ie ne laisse pas, belles Bergeres du nouveau Lignon,2 d'avoir un extreme regret de n'estre pas demeuré aux termes de vous plaire en toutes choses: mais ce qui me consolera quelque jour, est que je n'ay fait aucune violence à vos Bergers, que cent fois le jour la defence de leurs troupeaux, la priere de leurs amis, ou quelque autre nouveautè ne leur fasse faire à eux-mesmes. Ie les ay separez de vous, il est vray: mais je ne les en ay point esloignez: & pour peu que vous [{(.'.) 8}v] me soyez favorables, vous jugerez que comme la faute que fit Celadon quand il osa se desguiser pour veoir Astree toute nuë dans le temple de Venus, a esté loüee par l'evenement:3 Ainsi la hardiesse que j'ay prise de relascher des liens ausquels il n'est pas mesme permis de toucher, aura par le succez, sa gloire & sa recompence. En vous donnant à chacun une place separee, j'ay mis vos charmes, vos graces, & le reste de vos inestimables perfections d'un costé: & de l'autre le courage, la vertu & la reputation de vos Bergers. Ainsi vous verrez combien vous doivent estre enviez par les autres merveilles du siecle, ces rares & parfaits Amants: Et à leur tour ils cognoistront à quel excez de bonne fortune leur merite les a eslevez, & quelles actions de graces ils doivent à l'Amour, apres qu'il les a luy-mesme choisis pour servir les plus belles choses du monde. Cela estant, ne vous arrestez point, s'il [() (.'.)r] vous plaist, à une faute qui diminuë à mesure qu'elle est bien consideree, & sans m'obliger pour ma justification à parler d'un secret que vous n'avez pas voulu tenir moins caché que vos noms,4 ayez agreable que la plus parfaite Bergere de son siecle apprenne aux plus accomplies de celuy-cy ses dernieres adventures. Vous l'avrez desia veuë avec plaisir, & pour luy tesmoigner l'estime que vous en faisiez, avez aussi bien que les Nymphes de son païs, daigné prendre ses habits & sa houlette. Elle5 est un peu differente de ce qu'elle estoit || [471] la derniere fois qu'elle eut l'honneur de vous entretenir. Depuis qu'elle est cognuë de vous, elle n'a presque faict que souspirer la perte d'un Berger que beaucoup de raisons luy rendoient cher; mais aujourd'huy, par un changement sans exemple, elle commence à se plaindre de ce que ce Berger n'est point perdu. Ie sçay qu'elle peut s'excuser sur cette ri-[(.\) (.\)v]goureuse loy de l'honneur, & sur cette extraordinaire inclination qu'elle a pour une Vertu plus scrupuleuse que la Chasteté ne l'est elle-mesme. Toutes-fois cognoissant Celadon respectueux & obeïssant, comme il a tousiours esté, elle ne devroit pas s'arrester à une dispence, qui de soy estant tres-petite, est encore diminuee par la necessité de la prendre, où la reduit le commandement mesme de son Dieu. Ie vous supplie tres-humblement d'employer une partie de vos belles paroles pour la retirer de l'erreur où l'a mise la superstition. Remonstrez-luy qu'elle se doit rendre capable d'estre satis-faite: Qu'elle ne peut, qu'avec injustice, condemner un innocent sans l'ouïr: Qu'on ne desire pas qu'elle retranche quelque chose de son ordinaire severité; mais qu'elle soit le Iuge de sa propre cause, & en cette qualité se donne la peine d'ouïr ce que celuy qu'elle accuse peut dire pour sa descharge. [(.'.) 2r] Que je m'oblige devant vous, cest à dire, devant ce qui est de plus inviolable & de plus sainct hors des Temples, de luy faire veoir ce criminel despouïllé de tous les charmes ausquels possible elle craint de ne pouvoir resister.6 S'il m'est permis d'attendre ceste bonne œuvre de la vertu dont sans penser à ce que vous estes, vous daignez secourir les plus miserables, mon contentement sera à un point si haut que pour en trouver un au dessus; il faudra que vous preniez la peine de m'asseurer que vous avez eu agreable le desire que j'ay eu de vous plaire.7

Textapparat und Kommentar


Textapparat
T
a Bis Amants kursiv
b Anfangsbuchstabe als Holzschnittinitiale.

Kommentar
Zu den 260000A betreffenden Verfasser- und Datierungsfragen s. 260000 K Vorbemerkung.
1 Dieser Name der Gesellschaft taucht in 260000 und 260000A zum ersten Mal auf. Zur Académie des Parfaits Amants vgl. außerdem 190322 K 3, 221223, 231206, 240109 K 11, 240112, 240301, 240400, 240718, 250228, 250305, 250500, 250514, 260000A, 260500 u. 281000.
2 Vgl. den Wunsch der PA, die Heimat ihrer Mitglieder eines Tages so gerühmt zu sehen wie Urfé es mit dem Lignon und dem Forez getan habe (240301).
3 Der als Schäferin verkleidete junge Celadon wird durch das Los dazu bestimmt, in der Rolle des Paris im Venustempel zu Ehren der Göttin unter drei fast nackten Hirtinnen die schönste zu bestimmen. Er wählt Astrée und gibt sich ihr zu erkennen. Da sie ihn schlecht für seine Täuschung der vom Gesetz angedrohten Strafe aussetzen kann, erlaubt sie ihm widerstrebend, ihr künftig zu dienen. Honoré d'Urfé: L'Astrée. Nouvelle édition publiée par Hugues Vaganay. 5 Tle. Reprint Genève 1966, I 114-116. 120 (partie 1, livre 4).
4 Schon Urfé hatte die Mitglieder der PA gebeten, ihm ihre Identität zu enthüllen. S. 250228.
5 Der sog. 6. Teil des Romans mit seinen Zusätzen aus Gombervilles Feder. S. Q, 240301 K, 250228 und 260000.
6 Anlaß für die Trennung Céladons und Astrées, die auch noch im 4. Teil des Romans die Handlungen und Gefühle der Liebenden verwirrt, war eine gegen Céladon gesponnene Intrige, die Astrée zu ihrem folgenreichen Befehl veranlaßte: „[...] va t'en desloyal, et garde toy bien de te faire jamais voir à moy que je ne te le commande.” L'Astrée, a. a. O., S. 13 (1.1). Der Druide Adamas kann den totgeglaubten Céladon Astrée nur mit allerhand || [472] Kunststücken wieder vor Augen führen, wozu auch eine vermeintliche Erscheinung seines Geistes gehört.
7 Eine Antwort der PA an Gomberville ist unbekannt. Eine Fortsetzung des Romans, der Urfés geplanten 5. Teil ausführte, verfaßte dessen Sekretär Balthasar Baro . S. 240301 K 4.
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