Mittwoch☿ den 1. ⁄ 11. December 1641.
Le Conte d'Altheim; me disoit aussy hier, que Madame
la Princesse d'Eggemberg, ma Cousine, estoit enceincte,
& que le Prince <son mary> d'environ 33 ans, avoit la goutte,
ce qu'il avoit par propagation dü Pere, & les vins
de Styrie, n'ammoindrissoyent pas, ce mal. C'est
dommage, de ce jeune Vertüeux Seigneur.
Die andern Schwedischen Officirer, so alhier sein, vndt vorgestern,
|| [[Handschrift: 71r]]
in der Ritterstube, den Kayser gesehen, heißen die Ober-
sten Kinßky: heüking, vndt Birckenfeldt. Jhre
Mayestät sollen ihnen, gar gute, vndt gnedigste mine ge-
macht haben, auch sie beschencken laßen.
On s'est fort enquis, hier a la cour, c'est<ce> qu'est
devenü mon Secretaire Thomas Benckendorf[.] Jl semble, qu'il y ait de gens
soupçonneux. Mais l'Empereur mesme ne monstre
point aulcüne desfiance, aussy n'en a il pas de süjet.
Rationes pro O.a[:]
1. Celebratio novj annj.
2. Matrimonium.
3. Collecta ministerij.
4. Particula: Magistri Saxij.
5. Tabor.
6. Veit Bernhardt & Zechetner.
7. Excursio ultramontana[.]
8. Cavallo di Salisburgo[.]
9. Donarglj miej cavalli
per granmercè &cetera[.]
10. Inquisizione d'un
bottajo, cuoco, trom-
betta, Maniscalco,
e dell' argentaro,
Jtem: della malatesta.
11. Norimbergo[,] Franconia.
12. Mogunza, Wirtzburgo[.]
13. Debiti d'Ambergo.
Rationes contra:
1. Jl nuovo anno si può ben
celebrar altrove, <senza <così> gran spesa.>
2. Incertezza, non merita
tantj desagij, per cercar dispetto,
e perder tempo, e consumar dana-
rj, fuor di proposito, in questa cattiva
stagione dell'inverno freddissimo.
3. 4. Son cose dubbie e disdicevolj
per me dj ricercarle in persona.
5. Non merita tanto giro e spese.
6. questo si può far per altrj, ô per lettere.
7. Fuor di proposito, con tanto circujto.
8. Jncerto, e per lettere si farà altretanto.
9. Gli miej bisognj, non concedono tanta
prodigalità, non necessaria.
10. Non porta la spesa, d'andarvj in persona.
11. Per lettere sj fà il medesimo.
12. E'anche questo, in ambiguis, <co'l 13o.>
Rationes pro P. & B.c[:]
1. Dirittura.
2. Vocazione.
3. Stato di Madame<a>
ch'è gravida.
4. Disordinj di casa
in assenza mia.
5. Pericolo dj Madama,
e miej figliuoli e sorelle,
per lj guerrierj d'ambe
le partj, in quelle contrade.
6. Stà male d'assentarsj
in tal caso.
7. Assegnamentj dj Cesare,
e effetuar quellj meglio.
8. Pericolo de' sudditj,
interno, ed esterno.
9. Sarà minor spesa.
10. Potrò vedere l'Arciduca, ed altri Parenti assistentj.
Rationes contra:
1. Chj non arrischia, non
guadagna. Chi và dritto,
non và sempre sicuro. L'es-
sempio, me nè fù manifesto, <l'anno> 1637.
2. Tutte le altre speranze
sj perderanno, per troppo differire.
3. La resistenza dj casa, per
stregharia, o altrimente.
4. Jtem: quella de' Principj, Consiglieri
nobiltà, e sudditj, m'impedi-
ranno in ognj modo l'assegnamento.
5. Veder rouinare glj sudditj,
e non potendo ajutarlj, duole, e
merita più biasimo che se si cerca ajuto.
6. Tornar a tempo sarà per Madama. et cetera
Rationes pro: Albione, <e Scandinavia>[:]
1. Cognato1.
2. mezzi Parlamentarj[.]
3. Compererie.
4. Hijo sajo bjen al levado.d
5. Jarrettiere2.
6. Speranze del Padre,
e Becconio &cetera[.]
7. Collectæ.
8. Megapolis.
9. Debitj antichj, dj Francia[,]
Olldenburg e Palatinato[.]
10. Trattenimento sicuro.
11. Jntercessione, da Cesare
per risparmiar il paese,
ô almanco la residenza,
e viduità, <come Schöningen.>
12. Matrimonij, &cetera &cetera &cetera[.]
13. Jntercessione per Hatzgeroda[!]
ed Ascania[,] per il Direttorio
e per Gernrode perge
Per l'Amore.
1. Authorità per tutto.
2. Moderazione.
3. Vecchiaja.
4. Cleliana.3
5. Conformarsj, secondo P. de M.[,]
secondo Par:[,] secondo G. Cassandroe, e lj
miej presbiterj.
6. Gero.
7. Arminius.
8. Feudo solare.
9. Ascenas.
10. Attilæ refugium.
11. Jntercessione all Arciduca,
per risparmio, e Commende.
12. Mauda Sicula4.
13. Raccommandazione a Cesare
e suoj ministrj.
14. Megapolitana.
15. Conte d'Altheim.
16. Neütralità.
17. Debitj Francesi e Savoiardi[.]
18. Magdeburgiensis privilegium per navigare.
19. gli 10 primj annj, della pace dj Praga[.]
20. Antidota. 20. Parmesano.
22. Crear cavaglierj[.] 23.f
Behtmannus Herdesianus; Iuris Vtriusque Doctor der Stadt Bremen, Abge-
sandter, ist bey mir gewesen, vndt hat mitt mir, zu Mittage,
gegeßen. hat allerley gute Discourß geführet.
La mayson de Hollstein, n'a point estè receuë en
l'alternative a Ratisbonne, quoy qu'elle l'ait demandèe.
L'Jmperatrice est fort triste a cause de son frere.
On dit, que le Pape soit trespassè, comme aussy le Roy
de France, & que le camp devant Arrien soit levè, mais
cela est incertain.
Au ReichsTagsabschiedt, est inserè, le poinct de la Moderation
expressèment.
L'Internuntius dü Grand Turc, a parlè sa langue, & ün
Trüchemand l'a traduit & proferè devant l'Empereur non
en Allemand ainçois en Italien.
L'Ambassadeur d'Angleterre Thomas Roo ou Rowe, a aussy
parlè devant l'Empereur en Italien. Il a fait de fort
beaux voyages, tant en la Chrestientè, qu'en Levant.
Les Ambassadeurs Palatins, ont<&> Anglois, ont desirè pleniere
restitütion dü Palatinat, cum fructibus perceptis, et
percipiendis, lesquelles extremitèz ont fort offencè
l'Empereur & sa cour. Ainsy l'Empereur est obligè a èscouter
aussy les interessèz ascavoir Mayence & Bavieres. et cetera
En l'affaire Megapolitain, Couloigne, & Brandenbourg
sont pour ma seur, mais Saxe & Bavieres a l'encontre.
|| [[Handschrift: 73r]]
Mayence est entredeux.
En cent ans on n'a acconsenty voire jamais, a ün
Empereur ce qu'a estè accordè a cestui-cy en cest Diet
240 mois. L'an 1594 füt consenty, a l'Empereur Rodolphe,
80 mois, contre le Türc, ce quj füt estimè, üne chose
trop extraordinaire[,] l'Empereur en fit de grands remerciements,
aux Estats, & Princes, & les ceux-cy, protesterent de
la consequence. L'an 1613 les Estats, & Princes, pro-
testerent, contre la conclüsion de la Diete, mais aussy
que l'on auroit inserè la clause, que l'on comparois-
troit ou non, l'on seroit obligè, per majora &cetera[.] Alors
l'Empire ne respectoit pas tant l'Empereur qu'ores il fait.
Le Roy de Dennemarck s'oppose a Hambourg,
sans rayson, a cause de Glückstadt, & a Bremen, a cause
de la Diete, ou on l'a receuë, con<en> la session, contre l'opinion
de ceulx, quj s'èsbahissoyent qu'on receust en la session
des Estats de l'Empire, üne ville Calvinienne.
L'Archevesque de Bremen, dit, qu'il faut apprende
la rayson d'estat, non dü siecle moderne, ainçois
de toute anciennetè, mesmes dü livre des Roys5, comme
par exemple, le Roy David mourant donna des jnstrüc-
tions a son fils Salomon, pleines de maximes d'Estat,
& Salomon les execüta bravement, comme par exemple:
Sa Mere Bethsabee le visitant, il luy rendit beaucoup d'hon- || [[Handschrift: 73v]]
neur, & comme elle pria pour Adonia, a ce qu'il eust
la concübine de son Pere, il dit: Pourquoy ma Mere
me pries-tü pour telle chose, Prie luy aussy le Royaul-
me, & incontinent apres, il le fit mourir, par rayson
d'estat, parce qu'il estoit son frere aisnè, beau personna-
ge, apparent, & aggreable au peuple, quj avoit le Ge-
neral des armèes, Joab de son costè, avec le Pontife
Abjathar, & autres adherens, & eust peu èsmouvoir
üne sedition, Salomon estant bien ayse, d'avoir la
moindre rayson solide, pour le faire mourir, con<ce> qu'il
ne pouvoit si bien faire au commencement avant qu'estre
bien confirmè au Royaulme.
Le Prince Palatin Robert, a estè fort bien veu, de
l'Empereur estant un Prince vif, & actif. L'Archidüc Leo-
polde aussy, l'a fort chery, & donnè carosse & chevaulx.
Jl a estè icy dèsfrayè, & bien traittè, de Sa Majestè la-
quelle mesme a jouè de la paulme, avec luy, & fait
d'autres exercices. Elle a aussy commandè au Souverain
Burggrave a Prague, <de le bien traitter &> de luy faire voir, (en sa patrie,
car il est nè illeq) tout ce, qu'il y a de rare, & de luy
escrire, comme sa Patrie l'a contentèe. Sa Majestè a aussy
escrit a l'Archidücq, de le bien traitter, & luy donner convoy
iusqu'aux confins des Estats. Il n'a estè astraint, a
|| [[Handschrift: 74r]]
aulcün Revers, ou promesse. Voir l'Empereur luy a offert,
honneste condition, & entretenement dont il s'est courtoy-
sement excüsè, l'affaire dü Palatinat, n'estant pas vuidè
encores. Estant a Lintz, il a eu licence d'aller
jusqu'au 4me. jour, sür parole, dehors, ou a la chasse, ne
pouvant estre a la chasse.<en repos.> V̈n jour il voulüt tirer
ün taisson hors d'üne fosse, le<so><n> chien mettant toute
peine, & tenant le taisson, ne le sceut tirer dehors,
le Prince le suivit, & demeura attachè dedans la
fosse, son gentilhomme Pawel s'en avisa, & le tira
par la jambe mais ne le sceust remettre dehors.
En fin, le voyant croupir, comme cela, qu'il ne pou-
voit avancer, nj recüler, il appella ün robüste
paysan, au secours. Le paysan fit difficültè au com-
mencement craignant de faire mal au Prince Robert.
Mais voyant qu'il alloit s'éstouffer, en fin il luy
ayda, Ainsy le gentilhomme de chambre le retira par üne
jambe, & le paysan par l'autre, & le firent ainsy
sortir par force par ses jambes, luy quj tenoit
le chien par üne jambe, & le chien quj tenoit le
taisson par la jambe, ainsy firent ils tous trois
ün ridicüle spectacle, au lieu d'üne Tragedie, quj en
eust peu provenir.
Le Roy de Dennemarck fait semblant, de vouloir
defendre son pays, mais quelques-üns craignent, qu'il
se joindra avec les fils du Düc George de Lünebourg,
& avec la France, & la Swede, quoy qu'il ne soit pas
bon Swedois, mais seulement en consideration de la
mayson de Lünenbourg, qu'il ne veult abbandonner,
esperant peut estre aussy, de conserver mieulx
sous ce pretexte, son peage, a Glückstadt, & la
Contè de Schawenbourg, <toutesfois il y a de l'jncertitüde.>
La ville de Bremen, a autresfois enoyè sür Mer,
72 navires, en ün an, en Portugall, maintenant
pas ün, ainsy quoy que ceste Ville soit encores
en florissant estat, si est ce, que la guerre, les
contribütions, & autres dissensions, des voysins,
luy empeschent fort, ses commerces. Toutesfois
elle a encores de telles, en France, Angleterre, &
Moscovie, & aux regions circonvoysines, de la Mer
Baltique. <Ein Maß Frantzenwein, gilt zu Bremen <ohne die accisen.> nur 2 creützer.>
L'Ambassadeur d'Angleterre, a ün Ministre avec luy, lequel
presche & administre la Cene, icy, comme il a fait a Ratis-
bonne, aux Anglois en sa leur langue, & aux Allemands,
ou autres nations, quj ne l'entendent, en latin.
Jl s'estonne, comme Bernbourg, peut encores sübsister,
C'est sa patrie du Docteur Herdesianus, & il loue fort la situation,
la riviere, les jardins dans la ville, le Moulin, les pier-
rieres dehors, les vignobles, les blèds, &cetera croyant
qu'en plüsieurs choses elle devançe Cöhten, si Dieu nous
donnoit seulement la paix, & divertissoit tant des pas-
sages.
Jl loue la douceur & benignitè de l'Empereur quj
est de fort facile accèz & donne aysèment les au-
diences, n' ayant ses heures certaines, & desti-
nèes aux Audiences, la ou il est souvent plüs dif-
ficile d'aborder, les autres Grands de la cour,
lesquels aussy, sont ordinairement fort occüpèz.
Monsieur Quetz, Ambassadeur Megapolitain a gaignè la plüs belle re-
compense de tous les Ambassadeurs de la Diete, ascavoir üne belle
Dame, avec 25 mille florins (Gulden)f:
Milde n'a pas estè bastant de conduyre l'affaire
de ma soeur, & s'est engagè, a promettre l'edücation
dü püpille, en ün autre endroict, n'en ayant point
de commendement, ce quj meriteroit, qu'on luy tran-
chast la teste. Jl est autrement de Bremen fils d'ün Mi-
nistre.
Matthias Wesenbeck N'est point tenü pour Noble.
Le chef de la Legation icy de Brandenburg est noble, ün de Löben. et cetera
<celuy de Saxe, ün Metzsch.>
Le Conte de Trauttmanßdorf, ayant entendü, que le Seigneur
Herdesianus estoit de Bernbourg, & mon süjet, il s'en
est resjouy, & m'a fort louè & recommendè, disant qu'il
m'estimoit extraordinajrement & que je le protegerois
bien, &cetera ainsy qu'il a apperceu, qu'il est fort de mes
amis.
L'Empereur a commandè de son propre mouvement au Se-
cretaire Schröhter, d'entreprendre mes affaires de la
Moderation, & de les addresser au Conte de Schlick
düquel i'ay peur, qu'il ne me recommendera
pas au mieulx, nj Iohann Löw de mesmes.
Dieu vueille regir les coeurs, <a mon bien Amen.>
Donnerstag♃ den 2. ⁄ 12. December 1641.
J'acheptay hier, icy a Vienne, ün bassin & esguiere
blanche d'argent, quj me cousta 61 florins (Gulden)f: estant petit,
mais espaix, sür les hardes de nuict, pesant au
poids d'icy, 3 marcs, 13 lots, la marc couste 16 florins (Gulden)f: Ils
en demandoyent: 18 puis 17 en fin: comme dit est, & la
preuve de l'argent est d'Augsbourg. V̈n orfevre Juif, l'a-
voit. Dü dorè aux bords, ils l'eussent vendü, pour 20 jusqu'a
18 florins (Gulden)f: mais ie l'ay trouvè meilleur, comme cela.
lettres de Neapolis, dü 10me: de Thomas Benckendorf quj se plaint dü tres-
mauvais chemin glissant, & qu'il a fait üne cheute,
craignant encores d'autres cheütes. C'est ün grand
cas, que toutes choses se rendent si difficiles, & lentes.
Dieu le vueille contregarder, de tout peril & incon-
venient, avec ceulx de sa suitte, & qu'il ne rompe bras,
& jambes, ou son col, en ces mauvais chemins.
Abraham von Rindorf & Hans Georg ont parlè avec Iohann Löw a cause de mon
change icy, lequel s'accroche de nouveau.
Le Juif orfevre d'hier, s'est offert, de reprendre le
bassin & esguire, soit tost ou tard, pour 15 florins (Gulden)f: la marc. perge
J'ay sceu aujourd'huy, que l'on a fait icy a Vienne,
üne tresbonne ordonnance, que les mendiants n'osent
plüs ainsy molester les passants, comme autres-fois,
ains ont ün certain district, düquel ils n'osent
sortir, chacün le sien, ou il faut, qu'il attende, ce qu'on
luy donne, de bonne volontè, s'il est trop importün, ou
sort de sa contrèe, les jüges des pauvres, (bettelrichter)
quj sont destinèz a prendre garde a cela, les prennent
& chastient en prison, ou autrement[.] Cela est louable, & fort
commode pour les passagers, aussy bien que pour les habitans de Vienne
& dü temps passè on estoit trop importünè par telle canaille,
quj n'est pas tousjours veritablement pauvre.
J'ay sceu aussy, que les Augüstins icy, ont commis
quelques scandales. Le Pape l'a sceu, & en a averty
Sa Majestè & ordonnè qu'on les devoit casser, ce quj
s'est promptement fait, ainsy on les a chassè dreg tous
d'icy, & transferè au pays en ün lieu plüs diset-
teux que cestui-cy, afin de les apprendre, a faire pe-
nitence, & on a mis icy, en leur place, des Augüstins
reformèz, quj doyvent estre, plüs hommes de bien.
Aussy le Temple a estè fort changè & basty autrement
qu'il n'estoit au dedans, avec plüs de splendeur, &
de place, pour tant meilleure commoditè de Sa
Majestè Jmperialle, & de sa cour, qui y vont souvent,
faire leur devotion, y pouvans passer à couvert,
par üne gallerie dü chasteau, proche de là.
Die Schwedischen Obersten, heüking, Birckenfeldt,
vndt Kinßky, seindt diesen Morgen, bey Meinem losament,
vorüber gefahren, mitt dreyen kutzschen, vndt etzlichen
reittpferden. Die eine kutzsche, vndter diesen dreyen,
ist ihnen, vom Kayser, verehret worden, zusampt den
grawen Sechß pferden. Sie wollen nacher Prag zu, vndt
werden gegen andere gefangene, außgewechßelt.
Rindorff vndt Hans Geörge haben glücklichen succeß
gehabtt, vndt weil Veitt Berndt, nicht forgewoltt, hat
sich Pestalutz wol erbotten, daß geldt außzuzehlen, Je-
doch: 2 pro cento, zu nehmen, also verliere ich 3 pro
cento zwischen Leiptzig vndt Regenspurg, zwischen dar
vndt Wien, 2 thun 5 pro cento, ohne waß der kauf-
mann in Regensburg noch begehrt, vndt der porto kostet, das
geldt herundter zu remittiren. Der porto kostet:
4 biß 6 Gulden (florenus)f: (ohne die gefahr des totj, quantj zu verlieren)
der Zechetner begehret noch 10 Gulden (florenus)f:
Monsieur Quetz, hertzog Frantz Albrechts hofmeister, vndt Meiner Fraw
Schwester, der Meckelburgischen wittwen, Abgesandter, hat mit mjr conversiret,
vndt zu Mittage gegeßen.
Jl dit, que l'Ambassadeur d'Angleterre, s'est fort bien offert, & qu'il
a commission de son maître d'avoir soigneusement en recommendation
la sollicitation de la justice, en la bonne cause de ma seur, Madame
la Düchesse de Meckelnbourg.
Que le College Electorall n'a pas encores donnè son avis,
mais que l'Empereur n'a garde d'enfraindre sa sentence ünefois
donnèe avec repütation, & ne lairra prejüdicier aulcünement[.]
Que luy Quetz est en peine, de ce, qu'il doibt faire, s'il n'a
commission de ma seur, pour scavoir, si elle voudra s'accommoder
aux traittèz ou bien inherer a la sentence Jmperiale, la ou
l'Empereur fera bien, de connoistre les arctiora [mandata], & le pays adherera,
voyant la constance de Sa Majestè contre le Düc Adolphe. Cepen- || [[Handschrift: 77v]]
dant, s'il scavoit la Volontè de ma seur, & dü Prince Louys,
il pourroit sous main, travailler aux jntercessions, & autres
choses, a fin de ne rien negliger.
Que le Duc Frantz Albert, vouloit demander ceste grace,
de Sa Majestè pour les services rendüs, qu'on fit Jüstice en ceste
affaire, avant poser son chef.
Le Düc F<r>anz C<a>rl a pension, de 800 florins (Gulden)f: par mois, comme Sergeant
de Battaile, pension dj casa, sans servir actüellement.
Le Prince de Braganza, a servy tresfidellement, & avec
bonne resolütion l'Empereur selon le tesmoignage de Gallaas,
mais est mis en prison, a cause de son frere le nouveau
Roy èsleu de Portugall. Le Conseil d'Espagne, doibt avoir
reconnü, qu'il estoit legitime Roy, m provenant des
masles, & le Roy d'Espagne dü sexe feminin. Mais pour
moy, ie n'entends pas encores, ces mysteres.
Le Düc Frantz Carll est allè en Hongrie, vendre,
ses Seigneuries & rachepter plüsieurs ioyaulx engagèz de sa Femme.
le Düc Franz Albert, a ruinè en peu de mois, 4 mille
hommes, en Silisie, au service Imperial.
les traittèz Palatins; vont aux extremitèz.
L'Electeur de Saxe, ne paye personne.
On dit; que l'Archidücq viendra bien tost, icy.
Que le Siege d'Arien soit levè, mais cela est jncertain.
Que l'Archidüc ira en Flandres, en la place de l'Infante
|| [[Handschrift: 78r]]
Cardinal, <ou bien ün Grand Düc de Florence.>
Que Stallhans, a estè chassè jusqu'a Beütten, & a
fait commander le massacre de tous ses malades,
crüautè inouie, & tres-barbaresque.
Que le Roy de Dennemarck; tenoit son intention
fort secrete, touchant son armement.
Monsieur Henning, est icy, ayant üne Lieutenance Colonelle.
le Düc Franz Albrecht l'a envoyè icy, vers l'Empereur[.]
Freitag♀ den 3. ⁄ 13.<den> December 1641. Graphisch nicht darstellbares Symbol mit nicht ermittelter Bedeutung.[...]
Songe: comme je füsse entrè icy a Vienne en ün beau
Palais, tout couvert <au> dessüs, & aux costèz, de fort; &
beau cuyvre, pensant y trouver, le Conte de Schlick,
afin d'avancer mes affaires. Mais il n'y eust
Nota Bene pas estè, nj mesmes c'estoit sa demeure, Entrant
donc en la mayson en üne grande sale basse, il
y avoit üne grande quantitè de Dames d'Austriche
lesquelles m'avoyent environnè & fait oster cour-
toysement le manteau, les bonnets, & pelisse autour
dü col, en quoy j'eusse eu de la peine, & honte, a ren-
contrer mes gens, encores qu'ils füssent presents
& je devois jouer, & dancer &cetera avec ces Dames, me rap-
prochantes mon jncivilj<e>tè de n'avoir veu les Imperatrices, nj elles. perge
Abermahlig schreiben von Thomas Benckendorf vndt difficulteten.
1. d'jnfermità. 2. cattiva strada. 3. assenza di Eggenberg
4. e che lj cavallj sono tanto indugiatj. Chi sà,
se otterrà la minima cosa? Pacienza! Jddîo
voglia essercj benigno Padre, e donarcj da tutte le
partj, la bramata benedizzione. Amen. perge
Hans Georg ist bey Secretario Schrötern gewesen, derselbige hat
die Moderation der contribution auf den ReichshofrathsVicecantzlern
Graf Kurtzen, verschoben, selbiger aber auf Morgen frühe gebe gott
es remittiret. Gott gebe fruchtbarlichen bescheidt.
Au reste j'ay grande apprehension pour Thomas Benckendorf qu'il
ne fera rien quj vaille, & sera fort malheureux.
Dieu vueille divertir tout mauvais augüre.
Es seindt gar viel Schlesische Fuhrleütte vor vnserm
losament vorüber gefahren, vngrischen wein von Edenburgk
abzuholen, <vndt es ist eine wunderstarcke zufuhre alhier, von
allen ortten.>
Die Wienerische avisen geben:
Daß der Frantzösische Ambassador zu Rom, noch starck im vergleich tractirt
wegen des hertzogs von Parma.
Zu Lisabona wehren holländische Schiff, mit Mußkeeten, vndt Fran-
tzösische mit korn angelanget. Der Portugiesische General, Don Tristan
hette das castell Faica6 an den Frontieren von Gallicia erobert,
vndt zerstöret, vndt als die Spannischen die waßerleittung
zu Delva7 abstechen wollen, wehren sie mit verlust, wieder
|| [[Handschrift: 79r]]
abgetrieben worden.
Jn Polen hetten die littawischen Stände beweglich ange-
hallten, damit der zoll in der Pillaw, möchte abgeschafft
werden, weil ihr getreydt vndt wahren, dißfals verliegen
blieben: da aber solches der kron schädlich wehre, sollte eine gleich-
heitt getroffen, vndt die Dantzigker mitt herbey gebracht werden[.]
Der Cron Stände haben diesen punct beyseits setzen wollen,
mit vorwenden, daß es itzo nicht thunlich, welches aber der
littowische Cantzler durchauß wiederleget, vndt vor
eben die rechte vndt beste zeitt, solches gehallten, Jst aber
dennoch verblieben, vndt zurückh gesetzet worden.
General DorstenSohn wehre mitt 7 mille Mann in vollem
marsch nach der Schwedischen armada begriffen, vndt weilen sich
die Tractaten zu Goßlar, von wegen der harten conditionen
zerschlagen, alß sollen zu Lawenburg, Schwedische, dä-
nische, Frantzösische vndt lünenburgische Gesandten8,
zusammen kommen. Der Printz von hildeßheimb,
correspondiret fleißig, mit dem König in Dennemark[.]
General hatzfeldt ist nach Wirtzburg. Erfurdt rüstet
sich gewaltig zur gegenwehre. Die Kayserlichen setzen Göttingen
hartt zu. Die ChurSächsischen haben das Schloß FreyStädtlein ero-
bert, liegen zu Grinberg, die Stallhansischen aber zu Sagan.
|| [[Handschrift: 79v]]
Arien versirt in extremis.
Der Cardinal Jnfante hatt ein Testament gemachtt,
vndt verordnung gethan, wie auf solche Betrübten fall,
die Generalen wieder Franckreich vndt hollandt, heißen
auch wie andere officia, bestellet werden sollten.
Jtem: wie es mit seiner leiche anzustellen, vndt dergleichen.
Die heßischen streiffen weydlich im lande herumb.
biß vnferrne an Eisenach hinan.
Mit der belägerung, vor hohenwiel stehet es noch
in allten Terminis.
Es sollen auf den Frühling, Gesandten auß Engellandt,
nach Franckreich, Dennemarck, Schweden, Lünenburg,
heßen, vndt auch in hollandt, wegen der Pfältzischen
sache, abgefertiget werden, vndt wunderliche raht-
schläge im haag vndt sonsten vervrsachen.
Die Schifbrügke zu Boitzenburg, wehre fertig.
General Dorsten Sohn aber, wolle nicht eher hinüber,
er seye dann der retirada versichert.
Die Burgunder seindt in Bresse eingefallen,
haben Städte geplündert, vieh, vndt pferde hinweg
genommen, vndt also den Frantzosen einen schrecken eingeiaget.
Zu Amiens jst der Gouverneur von Arras, Monsieur de Saint
Prueil, weil er die auß Bapaulme gezogene Spannische
besatzung zu wieder dem accord, angegriffen, endthaup- || [[Handschrift: 80r]]
tet worden.
Auß Spannia, seindt viel duplonen, vor G die Span-
nischen Soldaten, zu Genua ankommen.
17 Schiffe mit wein, seindt zwischen Genua vndt Corsj-
ca zu grunde gangen.
Der Frantzösische Gubernator zu Carreuil hat die
vom General Becken, mit 4 bollwercken neẅerbawte
Spannische Festung Riena, zwischen dem castell Renardt,
vndt Linckamb, in Lützenburg erstiegen, vndt gantz
geschleift.
Mareschal de Brezè ViceRoy in Catalogna ist
in Languedoc ankommen, vndt<vmb> von dar, 800 pferdt, vndt
8000 zu Fuß, in selbiges Königreich, zu führen.
Songe: comme Ma femme eust receu de longues griffes
noires, & luisantes, aux mains au lieu des doigts
& les eust estendü. Je ne m'en füsse gueres esbahy,
croyant, que cela füst ün enchantement ou illüsion.
Et me semble qu'il y avoit encores d'autres person-
nes a Bernbourg des gens de Madame accommodèes de sem-
blables griffes (comme on paint le malin, Dieu nous en garde)
& j'eusse estè averty, de partir promptement de Vienne.
Jch habe Rindorf vndt Hans Georg in meinen arcanis, (per il
cambio) abermals zu den Pestalutzen geschicktt.
Gott gebe glücklichen succeß, weil der Veitt Berndt,
so schändtlich manquiret, vndt nicht fortt will.
Sie seindt wiederkommen, con successo, granzia di Dîo,
però non senza perdita, cioè di Lipsia a Ratisbonna,
3 per cento, dj lì, quì 2 per cento, id est, 5 per 100 da
Lipsia insin'a Vienna per il giro dj Ratisbona mà il
Mercante di Ratisbona vuol havere 10 fiorini (Gulden)f: ancora,
con torto oltra dj questa usura, domandando per fatiche,
e per altre spese del porto tal cosa, ancora ch'io
habbj datolj già ad jntendere, haver pagato similj
cose: Mà niente si fà nel mondo, senza danarj. et cetera
Jl mercante quj, che m'hà fatto la cortesia, senza
debito, d'avanzarmj questa somma in contantj, è huomo
da bene, del paese de' Grigionj, della nostra fede,
e sarà rimborsato immantinente, dal mîo cambio.
Sono tre fratellj, glj Pestaluzzj, mà il maggiore m'ha
fatto questo servizio, e m'hà già connosciuto quì l'anno
1621 tornando jo della mia prigione dj Neẅstadt.
Si domanda Giovan Battista, e il suo <2.> fratello Steffano;
ed il terzo Cesare, tuttj della Religione, e Grigionj;
<Römischer Kayserlicher Mayestät diener, vndt hofhandelsleütte.>
Jch habe auch heütte die Kayserliche expedition wegen des
Römerzugs, bekommen, laquelle est en bon termes,
12 mois, au lieu de 120 perge mais, pour ne prejüdicier a
d'autres, on n'en doibt point rabbatre les passages,
quartiers, & souffrances de la guerre, ce quj ne
se fait point sans cela, nj d'autres estats le
doyvent tirer en consequence, ou secouer a l'a-
venir desoy, le joug des fardeaux de l'Empire.
Nonobstant la fortüne d'aujourd'huy icy a Vienne
apres tant de peines, & travaulx, j'ay tres-grande
apprehension, pour Thomas Benckendorf car c'est ün homme plein
de bontè, de zele, d'affection & fidelitè, mais ordinai-
rement tres-malheureux, & quj ne pousse point
<(>comme je vouldrois,<)> la fortüne.
Schreiben von Bernburg, vom 25ten: November von Madame[:]
Daß man von Nostitz nichts gewißes erfahren könne.
Der Tag zu Leipzig wegen Fürst Augusti vndt Fürst Ludwig ist geendet ohne frucht.
Fürst Ludwig stellet es, auf ferrnere tractaten. Jch habe niemands
allda gehabtt.
Georg Reichardt säuft vndt dominiret, in omne nimium. KR:i darf
ihm nicht einreden. Also gehet das Ampt zu grunde.
Heinrich Friedrich von Einsiedel hats verkerbet. Tobias fait son devoir.
|| [[Handschrift: 81v]]
georg haubold von Einsiedel ist auch noch da. Es gibt impacientzen.
Kersten hats auch vnrecht gemachtt. Obrist leutnant Knoche
ist zu Dresen[!] Ambassador gewesen. Wirdt sich Fürst Friedrich
des wercks abthun, soll er so wol als andere
den frieden genießen, vndt bedarf Chur Sachsens inter-
cession nicht, das ist die antwortt gewesen, er sollte
sich aber auch, beym Kayser, oder Ertzhertzog, gebührlich
anmelden. Schönfeldts forderung anlangendt, daß der
Churfürst verhindern sollte, daß die Fürsten von Anhaltt,
mitt hülfsproceßen, nicht v̈bereilet würden, da-
rinnen würde ich, der ich itzt am Kayserlichen hofe wehre,
das beste verrichten können. Er hat auch vmb promo-
torialen angehalten, damit die itzigen großen kriegs-
beschwerden, beym Ertzhertzog, möchten gelindert werden,
durch intercession des Churfürsten. etcetera
Bürgermeister Weylandt jst confirmirt, in vrbe, vndt Bürgermeister Bungen-
stab in der Stadt vorm berge.
Die Schwedischen sollen vorhaben Magdeburg zu v̈berrumpeln,
es kömbt aber volck hineyn. Es gibt forcht, vndt schregken
jm lande. Ein Kayserlicher Obrist hat vor Ballenstedt quartier, mitt
gewaltt haben wollen, vndt in Riedern genommen, vndt
schaden gethan. Es reißt alles auß. Jn diesem November
|| [[Handschrift: 82r]]
ist ein großes Feẅerzeichen die Nacht zu halberstadt
vndt Gröningen gesehen worden, So am himmel als ein
großer Schaub stro gehangen, vnd ist zugleich ein großer
donnerschlag geschehen, das man vermeint, himmel vnd erden
würden zerfallen, daher in halberstadt vndt Gröningen,
ein großes schregken endtstanden, maßen dann das
licht von diesem zeichen zu Bernburg gesehen worden[.]
Es soll auch im donner geknallet haben, alß
wann Stügke loßgiengen. Scheinet also, alß
wollte Gottes Feẅerbrennender zorn, noch nicht
aufhören, die länder zu verderben. Diese zeitung
schreibt Tobias Steffeck vndt wüntzschet meine wiederkunft
gar sehnlich, wie auch Doctor Mechovius, der meldet
zu letzt, es wollte verlautten, alß wehren die
Schwedischen eilends, nach der Weser vndt Westfalen
marchiret.
Pestalutz cest homme de bien, s'est offert de son propre
mouvement, de donner a nostre ministere, aultant,
que le Lagio, pourroit porter d'icy en nostre pays,
des deniers que ce üsurier Veitt Berndt, a en
main des collectes, Transylvaniennes. Dieu vueille
retribüer a chacün son loyer, & convertir les désvoyèz.
Sonntag☉ den 5. ⁄ 15. December 1641.
Jch habe zum Grafen von Trauttmanßdorf, Hans Georg geschickt,
er ist aber kranck gewesen. Gott wolle seinen zu-
standt beßeren, vndt das ich ia diesen guten Freündt, nicht
verlieren möge.
Ergo: habe ich Hans Georg zum Grafen von Altheim geschickt, abschied
ferrner zu nehmen, vndt bey der Kayserinn, mich zu excusiren,
welche es dann gar wol aufgenommen.
herr von Roggendorf hat mit mir zu Mittage gegeßen.
herr Quetz, hat mich besuchtt, vndt referiret, daß der Engelländische
Ambassadeur, bey dem er gewesen, sich gewaltig offeriret hette,
in Meiner Schwester, der hertzoginn von Mecklenburgk sachen,
zu cooperiren, hette es auch befehl, von seinem König. Vndt
wollte derentwegen, dem Churfürstlichen collegio, zusprechen.
Bey Cölln, vndt Bayern, ist er auch gewesen. Dieselben
haben sich auch wol offeriret, wiewol Bayern contrar
sein solle. Meintz ist noch entredeux.
L'Empereur est fort doux, & debonnaire, mesme contre ses
plüs forts ennemis, & pardonne tres-volontiers.
Madame Preüner, sœur dü Comte de Trautmanßdorf, est
encores Evangelique, & fort bien veuë de son frere,
& plüsieures la visitent pour cela, <afin d'impetrer quelquechose.>
Le principal trüchemand de l'Empereur vers le Türcq, est
François, & l'on se fie de luy.
On dit, qu'il y a <eu> dü malheur, au camp de l'Archidücq
mais on n'espere pas, que ceste mauvayse nouvelle
doibt continüer.
Les nouveaulx Princes d'Autriche, n'osent preceder
aux Barons d'ancienne extraction, en ce pays, s'ils
ne les en prient premierement aux Estats de ce pays.
L'Agent de Venise, quj est icy, s'appelle Taddêo
Vico, que j'ay connü autres-fois.
La soeur dü Conte de Trauttmansdorf a plüs contribuè
a l'edifice dü Temple Evangelique a Presburg, qu'au-
cüne autre personne.
L'Empereur est sincere, Real, a tres-bien estudiè
en droict, parle diverses langues, & entend les exer-
cices, a tirer des armes, de la pistole, courrir a la bague,
manier les armes aux tournois, &cetera monter bien a
cheval, &cetera & a faire toute sorte de bienseances. Jl
entend aussy les Mathematiques, ayme la Müsique,
& l'entend, ayme la chasse particülierement la faul-
connerie, va volontiers a l'Eglise, au Conseil, &
est douè d'extraordinairement belles qualitèz. Jl
tourne aussy fort bien, & scait tout plein de sübtilitèz
mesmes la Chymie, ün tres bel homme, en la fleur
de son aage, & va maintenant au dueil, vestü a l'Espagnolle,
|| [[Handschrift: 83v]]
autrement il alloit a la françoyse.
Quelques üns croyent, que le Cardinal Jnfante
aussy bien que feu son frere, Don Carlos, ait estè
empoisonnè, par les sübtiles menèes dü Conte Duc
d'Olivares, dont je m'en doute fort. Car ils disent,
que le coeur du dit Jnfante se soit trouvè tout
flestry & gastè des pointes dü Venin. Mais ce
seroit üne meschancetè trop extraordinaire.
Aulcüns presüment, que ces levèes des Venitiens
d'üne, dü Grand Duc de l'autre, & du Düc de Parme
d'ün autre costè, ne soyent q<contre le Pape> ne soyent qu'ün
jeu & pretexte, pour abbaisser conjoinctement les
forces externes, ou de France, ou d'Espaigne.
Le Türc a un favorit, nommè Mustafa, auquel
il confie son coeur. Mais sa Mere Chiuseme desire
de l'abbaisser, par ün autre vaillant homme, le
Bacha de Cairo. Jl a n'a gueres visitè de Mustafa
avec 14 ou 15 personnes seulement, l'autre voyant ce
Grand Seigneur en son logis, dit, qu'il s'en estonnoit,
craignant, puis qu'il se voyoit si fort honorè, outre
ses merites, qu'il ne pouvoit luy satisfaire, comme
son esclave, qu'avec sa vie. Le Grand Soldan luy
|| [[Handschrift: 84r]]
repliqua, qu'il n'eust apprehension de rien, qu'il le
venoit visiter, contre la coustüme des Ottomans, pour
luy monstrer üne grace extraordinaire. L'autre
fit ses plüs humbles sübmissions, & complimens, di-
sant, qu'il le prioit de prendre de son logis ce quj
luy playsoit. Jl print enfin, avec quelque courtoyse
resistance, ün tres-beau cimeterre, pendü au croc,
& s'en alla apres avoir familierement conversè avec
le dit Mustafà. Tournè qu'il füt au Serrail
il envoya par ses gens, ün autre beau cimeterre
a Mustafa, avec quelques bourses remplies de 40 mille
escüs, ou zecchins, luy faysant dire, qu'il estoit
malseant, de desarmer ün soldat Türc, pour cela
il luy auroit envoyè ce Sable, puis qu'il luy
avoit ostè l'autre, & le reste, pour payer la valeur
de l'autre cimeterre, mais plüs encores, pour luy de-
monstrer sa bienvueillance & bonne grace. Ce
Mustapha doit estre üne des bonnes testes de Tür-
quie, & ün homme aagè de 40 ans. On croyt, qu'il
süccedera a l'Empire des Ottomans, si ce grand Seigneur
Sultan Jbrahim, venoit a manquer, & il doibt estre jm-
puissant aux femmes, n'y ayant personne des Ottomans, plüs
|| [[Handschrift: 84v]]
de reste. Jls ont voulü mettre la vieille Chiuseme
en ün Monastere, ou Serrail Türc, mais elle n'a
garde d'y aller, <aussy peu que l'Jmperatrice Eleonora, ou la
Roine Mere, en France.>
Le Türc a maintenant guerre contre le Moscovite, a
cause de la forteresse Asac, au passage, de Tanais, quj
distingue l'Europe d'avec Asie.
Les grands Royaulmes, & Empires, ont besoing de la
querre, & d'estre tousjours en action, comme une maxime
infaillible, pour evacüer les mauvayses hümeurs, quj
veulent nuire a l'estat, ou entre eux mesmes, avec
rebellions, ou dissensions jntestines. L'Espaigne,
la France, la Moscovie, la Türquie, font cela, &
s'en trouvent bien, menans la guerre <avec> mediocritè,
& ne tentans pas, les extremitèz, extraordinaires.
Le Türc a tousjours pretexte, de rompre la paix, en
Hongrie. Jl a tentè force rüdes excürsions, cest'Estè,
vers Rab, Gomorrhe, Rackerspurg, & d'autres endroicts,
afin de pousser les traittèz, <pour les villages.>
Trois Politiques, <1.> üne Diabolique & jmpie, comme
celle, quj fait pecher par la seule ünique rayson d'estat
exemple le Türc, quj fait estrangler pour cela ses freres.
2. üne meslèe: Ratio status mixta, qu'ont la plüspart
|| [[Handschrift: 85r]]
des Princes de la Chrestientè, quj se gouvernent, selon
la Loy de Dieu inprimèe en eux par bonne edücation, &
par la lectüre de bons livres, empeschèz de faillir sj gros-
sierement comme les Barbares, mesme par la honte &
crainte d'infamie, mais en matiere de rayson d'estat,
la ou ceste Loy ne peut süppleer, ils oublient par
fois, le bon commencement, & preferent l'interest
d'estat, a l'jnterest de la conscience, laquelle
autrement leur feroit souvent rendre, ce qu'ils ont
ravy injüstement, a d'autres. 3. La vraye Politique
Chrestienne ou Rayson d'estat, approuvèe d'üne bon-
ne conscience, quj ne possede rien, qu'avec droict, &
Jüstice, comme Job, Hiskia, Josaphat, & d'autres.
Jl semble, que les traittèz Palatins, vueillent
aller le pied de plomb, & venir aux extremitèz.
Dieu nous ottroye, üne bonne, & salütaire paix.
Le Roy de France, s'est rendü plüs absolü, que
pas ün de ses Predecesseurs, par la conduitte dü
Cardinal de Richelieu.
Le Roy de la Gran Bretaigne, a fait oster a la
Reyne sa femme ses enfans, afin de <les> bien faire èslever
<en> la religion, & pour eviter les scandales, quj ont estè autres-fois.
<On traitte icy a Vienne, les pires ennemis souvent mieulx que
les meilleurs amis, ce quj est üne estrange metamorphose.>
Montag☽ den 6. ⁄ 16. December 1641.
Songe d'avoir estè en une eau, comme ün lac, ou une
mer au dessous d'üne Jsle & belle mayson. La flotte
Le reflüs m'eust sürprins pensant estre a sec
venant l'eau jusqu'a mon col. Ma seur
Anna Sophia estant a üne fenestre, m'eust criè, Gardèz
vous de vous noyer en ceste mienne eau &
qu'il ne vous arrive ce quj m'arriva, pour n'estre
promptement montè aux logis hauts, de ce palais.
Nota Bene Venèz promptement & montèz en haut, aux
Nota Bene plüs hauts logis, ou vous vous perdrèz, car
Nota Bene le Delüge est proche.
le Baron de Roggendorf disoit aussy hier: <Que l'Empereur vouloit estre obey.>
Que les Venitiens donnent au frere dü Grand Düc de
Florence, 30 mille Dücats, de pension annuelle, & a
Melander von hauß auß 2000, <a d'autres moins & plüs.>
Que les mesmes, ont fait, (comme on croyt)
fait tüer par une harquebüzade l'Agent9
de l'Empereur ün Italien, pour avoir trop esplüchè
leurs secrets. Et cela füst facile, l'autre allant
la nuict, voir la femme d'ün autre, puis on fit cour-
rir le bruict, que ce quidam l'avoit fait, ou ordonnè.
Meilem. | |
Diesen Morgen, bin ich nach Caterburgk gefahren,
von hinnen, es zu besehen. Gehöret der Kayserinn Leonora zu. Wirdt artig gebawet mit schönen ordentlichen zimmern, Vndt einem lustgarten dar- neben. <hat auch Fasahnen gar<am> hause[.]> hat sonst einen schönen Thiergartten, darinnen in die 300 dänle zu befinden, vndt viel gantz weiße vndter denselben. Gehet gantz biß an hietzingen hinan, vn- ferrne von dannen gelegen. Bin noch vormit- tages, wieder nach Wien kommen, nach dem alles wol besichtiget gewesen. Der Schnee ist Tief, vndt die anhaltende källte, noch sehr grimmig. |
1 |
Die Crabahten alhier verkauffen, den Muht
haber, zu 9[,] zu 10 Gulden (florenus)f: die Metze, zu 6[,] zu 7 Groscheng:
Ein Muht, macht 30 Metzen, ist ein großer schlitten
voll, vnsern wispeln nicht vngleich. Sie müßen
noch allezeitt eine Metze dreyn geben, also 31
metzen vor ein Muht.
Le cœur me greve aujourd'huy, soit de Thomas Benckendorf
& ses consortes, soit de Bernbourg, ou ailleurs. Dieu
vueille divertir tout jnconvenient nujsible.
Dienstag♂ den 7. ⁄ 17. December 1641.
Des herren von Roggendorf, kleiner Sohn, Christianus,
welchen ich anno 1635 selber alhjer zu Wien, auß
der Tauffe gehoben, hat sich bey mir præsentiret,
Gott gebe, daß er wolerzogen werde, vndt in aller
Gottesfurchtt, vndt Tugendt, aufwachßen möge.
Jch habe vmb pferde handeln laßen, aber des
kaufs, nicht eins werden können.
J'ay presentè au süsdit enfant, 30 florins.
Die Patres Misericordiæ, meine Vicinj, haben
sich auch præsentirt, etwas Allmosen zu erbetteln,
welches sje auch gutwillig erlanget haben.
Ainsy, je fay despence, de tous costèz.
Mittwoch☿ den 8. ⁄ 18. December
Songe: wie Schwester Anna Sophia gar schöne discurß mitt mir
gehabt, iedoch <von> nichts irrdisches wißen wollen. J'ay oublie
ces beaux discours, quj m'ont fort èsmeu.
Darnach bin ich ins feldt spatziren gefahren.
Avis: wie die Schwedische armèe zu halberstadt, wehre
ankommen. Gnade Gott, meinen armen vndterthanen.
herr von Roggendorf hat sich auf heüttiges Quatember, selber
zu gast geladen, vndt mitt fasten müßen, <nebst seinem
Sohn, Geörg Ehrenrejch.>
An Meine herzlieb(st)e gemahlin geschrieben, vndt an Tobiaßen,
vndt Magister Sax, schreiben laßen.
Discorsj del Barone di Roggendorf[.]
Der Junge herr von Schönkirchen, so den allten Marggraven
verletzet, ist flüchtig, vndt auß der landtafel vndt
nobilitet des landesß, eradirt worden. Der Allte
hat seine sachen so weitt durchgebracht, daß Sie noch
in suspenso verblieben, biß zu außführung vndt v̈ber-
weisung der Sache.
Der Kayser, hat dem Allten Marggraven, die herr-
schaft Pardowitz auß gnaden eingereümet, weil
der Churfürst von Saxen die <im Stift Magdedeburg> collectirte gelder, nemlich
die Jährlich bewilligte, vndt im Pragerischen Frieden,
bestehtigte 12 mille ThalerThlr: dem guten herren, nicht außzahlen
leßett.
On laisse aller ceulx, quj n'ont point dequoy. Mais
ceulx, quj ont de beaux biens, sont enquis diligemment
a se revolter, ou a quitter leurs biens.
Der Secretarius Schubbardt, des Grafen von Oldenburg ist Nachmittags
bey mir gewesen. Je luy ay confiè, quelque necessitè, pour Hans Fürst zu Anhalt[.]
Jl m'a dit: Que l'armèe Swedoise estoit a l'entour de Hal-
berstadt, <& l'Jmperiale n'estoit pas estimèe bastante a resister.>
Jtem: Que l'Archidüc eust voulü venir icy, mais seroit
contremandè de Sa Majestè Jmperiale.
Jtem: qu'en l'annèe 1619 l'Empereur defunct auroit donnè
au Conte d'Oldenburg, ün peage sur la Weser en son Terri-
toire avec le consentement des Electeurs. La ville de Bremen
luy dispütoit cela, pretendans <1.> leur Territoire (en quoy
leur Archevesque mesme, leur contredit, disant que si
cela devoit estre, le Territoire appartenoit a luy, &
non a la ville)[,] 2. le prejüdice dü Tiers, c'est a dire que l'Empereur
Henry IVme. leur auroit donnè un Privilege de la libre
Navigation sür la Visurgis, (Weeser) ainsy personne ne
devoit abüser cela, mesmes en son Territoire. 3. que le
Conte d'Oldenburg, sürhaussoit par trop, & outre la permission
de l'Empereur & dü College Electoral, le peage des denrèes.
Au 2. point le Conte dit, que l'Empereur Henry estoit alors
en Jtalie lors qu'il leur doibt avoir ottroyè ce Privilege
en Allemaigne, & que la ville de Bremen, n'en a qu'üne
copie, point d'Original a produire. Au 3me. point, il
n'y a point de demonstration. Ainsy l'Empereur & la ville<les Electeurs>
sont contraints de maintenir leur ottroy, & il semble;
que l'Archevesque soit dü costè du Conte. Le Conte
& la ville ont desja dispütè quelques annèes, pour cela,
& il semble, qu'on ne vueille donner süjet a quelque
trop grand mesentendü, afin que les Estats voysins,
ne s'en meslent. Cependant les deux parties, font bien
|| [[Handschrift: 88r]]
de la despence, en ceste cour. L'Empereur a commandè,
qu'on ne dispütast plüs de la Justice de la cause toute
claire, mais seulement qu'on ouit les pretensions de
l'üne & l'autre part.
Jl dit aussy, que le Conte d'Oldenburg, auroit a entre-
tenir 2 mille hommes de sa bourse par an, ce quj luy coustoit
ün grand argent, car on ne pouvoit pas en ces contrèes
là ainsy vivre sür le bon homme, comme jcy chèz nous.
Le Conte donc ayant informè l'Empereur que ces peuples
coustoyent prou, & qu'il conservoit par ce moyen son
pays, & ses forteresses, contre les ennemis de l'Empire,
pour le bien de l'Empire, & qu'il luy convenoit aussy
conserver les Digues, avec grand fraix, afin de conser-
ver son pays, mesmement pour l'Empire, principalement
aux confins, & en ses forteresses, il a en fin obtenü
la Neütralitè desja de l'Empereur defünct, avec condition,
d'obtenir le mesme, de la couronne de Swede & de ses allièz,
ce quj s'est fait incontinent. Mais d'autant que
ce mot de neütralitè, apres l'acceptation de la paix
de Prague, est mal-aggreable & indecent, on l'ap-
pelle üne totale exemption des charges & faix de l'Em-
pire pour ün temps, car si on eust fait autrement il y auroit
eu dü danger, des voysins, Espagnols, ou Hollandois.
|| [[Handschrift: 88v]]
Ainsy le Conte n'a besoing de moderation, puis qu'il a
acquis desja long temps, la moderation.
Mais le Conte d'OstFrise ne s'est pas si bien gou-
vernè par mesgarde de ses Conseillers ayant permis
que les Hessiens soyent entrèz avec tant de forçes[!]
en sa Contè & l'ayent ruinèe de fonds en comble.
S'il auroit fait comme le Conte d'Oldenburg, il seroit
demeurè en son estre, & on l'auroit tousjours res-
pectè de peur que les puissants voysins, ne s'en
mèslassent.
La Mer fait beaucoup de mal aux terres dü
Conte d'Oldenburg, & elle luy a gastè, pour 300 mille
Dalers, ceste annèe seulement avec ses inondations,
ce quj est ün grand dommage, horsmis ce quj s'est
fait les ans passèz. De ceste façon il faut qu'ün
chacün porte son fardeau en ceste vie, & personne
n'est exempt des miseres de la vie hümaine. perge
Jl se plaint ce Secretaire, d'avoir estè desja neüf
ans, en cest cour, a solliciter continüellement. Jl
est autrement dü pays de Misnie.
Der heßische (numehr abgedanckte) General Melander
ist alhier, will sjch zum Graven, machen laßen.
Donnerstag♃ den 9. ⁄ 19. December 1641.
Hier au soir Jean George apres avoir veu le Colonel Pöblitz
& retournè au soir par la glace dü Danübe seul, au peril de
sa vie, afin de n'estre enfermè aux portes de la ville, m'a
rapportè force compliments & bonnes offres dü dit mon
ancien serviteur fidelle, maintenant Ambassadeur Palatin.
Der Kayser ist diesen Morgen, bey Meinem losament
vorüber, aufs Jagen gefahren.
Avis: daß die allte Churfürstliche Sächßische wittwe zu Lich-
temberg, todes verblichen, wie auch der Junge Graff
von hanaw, einiger Sohn, Meiner base, Sibille Christina.
Gott genade ihnen beyderseits.
J'ay envoyè au Secretaire d'Oldenburg[.] Il m'a fait dire,
que les Bavarois, s'estoyent offert, a la restitütion du
bas Palatinat, & que dü haut Palatinat, ils ne fay-
soient nülle mention. C'est tousjours ün commencement aux
traittèz. Jl m'a aussy annoncè les morts süsdites,
Jtem: que les Swedois courroyent desja a quattre
lieües, au de ça de Leiptzigk. S'est enquis particü-
lierement de hans albrecht von halck[.]
Der allte Oberste Pöblitz ist zu mir kommen, vndt hat
mitt mir zu Mittage gegeßen, auch allerley conversirt.
Jst ChurPfälzischer gesandter. Jch habe ihn in 22 Jahren nicht gesehen.
|| [[Handschrift: 89v]]
Er ist numehr in seinem 63 Jahr, gar vigoroß noch.
hat mich von kindauf gekandt, Meinem herrnvatter
Sehligen vndt mir vielfältig aufgewartett, vndt auch
mein Obrist leütnant in Böhmen gewesen. Sonst jst er
in bestallung, bey Engellandt, vndt bey den herren
von Zürich. Sein collega legationis, ist Doctor Spina.
Jl dit: qu'il ne passe point, aux extremitèz, mais
qu'ils ont ordre d'offrir, & soustraire comme en tous
contracts.
Qu'aujourd'huy, on leur a offert le bas Palatinat,
c'est a dire ce quj est entre les mains de l'Electeur de Bavieres seule-
ment. Cela ils estiment autant que rien, & que tels offres
inacceptables, causent üne autre extremitè.
Qu'en trois mois, ils feront, ce qu'ils eussent fait
en trois jours, si on ne se declare mieulx.
Qu'ils voudroyent avoir a traitter avec l'Empereur
seul, & non avec tant d'autres. Que l'Empereur a des bon-
nes qualitèz, & est doux & traittable.
Que Sa Majestè Jmperiale, par üne genereuse reso-
lütion, a fait ce playsir au Roy de la Gran Bretaigne,
de mettre en libertè, sans rançon nj condition aulcüne,
le Prince Palatin Robert, a son intercession, ce quj donne
bonne esperance aux traittèz de paix.
Que le Prince Robert e estè tres-bien veu de
l'Empereur & a de fort belles qualitèz.
Qu'on donne bien de pensions en Angleterre,
mais on les paye fort mal, quoy qu'on aye de grosses
lettres, & grands cachets.
Qu'en Suisse, on donne des petites pensions, mais
qu'on y est tres-bien payè. Il a pension annüelle
de la Repüblique de Zürich comme Colonel, mais il
commande 20 mille hommes, landvolck. Toutesfois ils se disent
tous nèz soldats, sans autre ceremonie, & quand les
grandes clochent sonnent, tout le pays est en armes.
A Berne il y a bien 50 mille hommes au pays, & quand
le Jüge de Berne (der Schultheiß10) parle, on dit que 50 mille
hommes le suivent, & confirment sa parole. Il y a deux
Schultheiß, ün Erlach, & ün autre. Quand on a ces 2
de son costè; sous main, alors on peut beaucoup effectüer.
Les Bernois sont desireux d'avoir des princes, en service
apres la mort dü Conte de Süze. Ils ont Jean Louys
d'Erlach, & l'estiment, mais il semble, qu'ils aimeroyent
mieux ün Allemand, que non pas de tels quj servent la
France ou ont d'autres dependances. Mais il ne fau-
droit pas recercher[!] ouvertement telle chose, ains sous main.
|| [[Handschrift: 90v]]
Les Bernois sont maintenant en mes-intelligence
avec ceulx de Geneve.
On croyt constamment, que le Düc Bernhard de Wey-
mar, ait estè empoisonnè, par les menèes du Cardinal
de Richelieu, lequel dèsgouste tout le monde, & les
amis, & les ennemis, se plaignant fort, de l'affront
fait, au Prince Palatin Charles, & qu'il a fomentè
sous main les dernieres trahisons, contre le Parlement
d'Escosse. Il loue fort le feu Düc de Rohan, les
vertüs duquel le monde admire, sa pietè, probitè,
prüdence, & integritè, avec üne tres-sage con-
duitte, & bonne resolütion.
Le dit Pöblitz, a estè General de l'artiglerie An-
gloyse, en l'armèe Navale, quj devoit passer en<au>
secours de la Rochelle, <l'an 1626.>
Estant le dernier de sa famille, il ne desire rien,
que pour ses nepheux, les Krosigk, & Weickerßheim.
Il trouve les Ambassadeurs Saxons icy, Metzsch & autres
fort contraires a la Religionj & a leurs negoces, & qu'ils
sont pleins, en partie de complimens assèz grossiers,
en partie, assèz pleins de desdaing & mèspris, ainsy
qu'il n'y a rien icy a gaigner avec les Légationsk[.]
Qu'il a leu les actes de Mecklenburg, & trouve,
que l'on a grand tort, de traitter ainsy ma seur.
Aussy l'Ambassadeur de la Gran Bretaigne s'en mèslera
a bon escient, pour la remettre en bon estat.
Que le Roy de Swede estoit tres-genereux,
mais en fin tres-plein d'ambition & de colere, et cetera
& contraire a la Religion Réforméel[.]
Que tout le monde, a les petites chasses en Suisse.
Qu'a Zürich, il y a fort peu de bestial, mais
force chasses, pesches, vin, & aussy quelque blèds,
dinckel la plüspart. La ville a environ 2 mille may-
sons, grande comme Berne, mais Basle est beau-
coup plüs grande & plüs belle.
Que la Princesse de Transylvanie a eu en ar-
gent comptant, en joyaulx & en Thresor, 1600 mille Dücats,
si elle auroit sceu se bien gouverner, elle seroit demeurèe
üne grande Dame.
Qu'il auroit bien connü Bethlen Gabor, & l'estimojt.
Que luy le Colonel Pöblitz avoit encores üne jnstrüc-
tion secrete, laquelle est clause & fermèe chèz l'Ambassadeur
d'Angleterre, afin, que l'on ne s'en serve pas, si
on ne peut venir à bout des traittèz.
Comme mon Cousin le Düc Bernhard fust empoisonnè, ün sien
page quj avoit prins dü mesme bouillon, en mourüt,
& le chirürgien quj l'avoit anatomisè & enbaulmè,
Ce barbier ouvrant l'os du cerveau, cest os aigü
le blessa en ün doigt, de ceste blessüre, le bras luy
enfla, & le sang s'allüma, de sorte que le coeur
en füt infectè en peu d'heures, dont il mourüt.
Puis on fit courrir le bruit, que le Prince & ces
deux personnes seroyent mort de peste, mais cela
ne peut pas estre, veu qu'en üne telle armèe la
peste n'oste pas deux seules personnes, ou trois.
Aussy le Marquis de Baden asseure constamment, que
le Düc est mort de poison. Dieu vueille déscouvrir,
telle meschancetè, & pünir exemplairement ce crime.
Gegen abendt, jst der Kayser, wieder vorüber ge-
fahren, vndt hat nach meinen Fenstern, herauf geschawet. <Jhre Mayestät haben heütte 53 Stück, Schwartz wildpret, gefangen.>
Die Mediatores alhier der pfältzischen Tractaten,
seindt vornehmlich, der dennemärkische Ambassador Doctor Bidenbach
vndt dann, daß Churfürstliche collegium.
Avis: das herr Gall, Gräflicher Ortemburgischer
hofprediger, mitt Todt abgangen, welcher billich zu beklagen,
vmb seiner guten qualiteten willen.
Le Colonel Pöblitz, disoit aussy hier, Que les Suisses se
ressentoyent des maulx de la guerre d'Allemaigne, plüs
que l'on ne pensoit, 1. a cause des commerces. 2. a cause
dü voysinage de Svewe, dont ils ont eu autres-fois,
telle quantitè de vivres, & de nourritüre, qu'ils
ont creu ne pouvoir vivre, nj sübsister en Suisse,
si la Sueve ne les en fournissoit. Maintenant,
la Sveve, est desolèe elle mesme, ainsy elle ne
peut rien fournir a ses voysins, & cependant Dieu
les nourrit, par maniere de miracle. 3. Ils sont
tousjours en jalousie de leurs voysins, craignants
que le feu de la guerre, ne les enveloppe, quant et
quant, av avec leurs voysins.
Metzsch l'Ambassadeur de Saxe, ne les a voulü traitter,
en Ambassadeurs Electoraulx, ains ün peu moins, toutesfois
ün peu plüs, que les Ambassadeurs des Princes. Le dit
Metzsch se plaignant devers ün tiers, que les
Ambassadeurs Palatins estoyent fort hautains encores
en leur malheur, lequel le luy redit, il fit responce,
Qu'il devoit dire a Metzsch, qu'encores qu'il avoit
la barbe blanche, il n'avoit pas perdü le courage
pour cela. Qu'il ne se devoit pas imaginer, puis qu'ils
|| [[Handschrift: 92v]]
avoyent perdü leurs biens, qu'ils estoyent des poltrons
(hundsfotte) ou des femmes. Qu'ils estoyent nè hommes, &
le demeureroyent, s'ils ravoyent leurs biens, ou
non, que jamais ils ne deviendroyent femmes, ains
vivroyent & mourroyent avec honneur, soit
l'espèe a la main, ou autrement. Quant a
luy il avoit trois-pas par maniere j de dire jusqu'a
la mort, & n'ayant qu'üne vieille femme, & point
d'enfanfs, il s'en retourneroit aysèment vers ses
Suisses, afin d'y consümer le reste de ses jours.
Mais pour le püblic, & pour la religion, il est
prompt, de n'enfouir ce peu de talent que Dieu
luy a ottroyè, pour servir a la religion[,] a son Prince,
& a ses prochains.
Que sa charge a Zürich, est fort honorable, & il
n'a que faire, d'aller souvent a l'hostel de Ville,
qu'environ trois ou 4:e. fois l'annèe, louant le
bon traittement, & l'honneur, qu'ils luy y font.
Le Roi de Swede, luy a offert, üne armèe Volan-
te, pour commander a son playsir, mais il ne l'a voulü
accepter.
Jl faut que tous les jours, ün d'eux se presente
auprès de l'Ambassadeur Roh d'Angleterre ou luy, ou son Camerade
|| [[Handschrift: 93r]]
ou compagnon d'Ambassade[.]
Metzsch a dit, a Pöblitz, que les Brunswigiens & Hassois,
estoyent encores a éscouter, & plüs en consideration qu'eux,
car ils avoyent encores l'espèe a la main, <mais eux estoyent tous mortifièz,> ce que
Pöblitz prend pour üne jnstrüction, afin d'escrire a son maistre
a ce qu'il face le semblable, s'il ne peut rien obtenir, par
composition amiable & raysonnable, <car il dit; qu'il vaut
mieux estre mendiant hors dü pays, que dedans.>
Jl dit aussy Pöblitz qu'ils ont a pretendre les fructus
perceptos, & percipiendos, pour les deux vefues Douairieres,
pour le Prince Palatin, Louys Philippe, auxquels ils
ne pouvoyent, nj devoyent prejüdicier, <nj a Madame Catherine Sophie.>
Ie suis fort en apprehension, pour Thomas Benckendorf puis qu'il
tarde tant a venir. Comme je pensois ce mattin a
luy, i'entendis heurter deux fois distinctement.
Je suis las, de tant de difficültèz tardifües.
Pöblitz me disoit aussy hier, qu'ün Anonymus <Anglois>, Avoit
composè ün livre 11, interpretant l'Apocalypse12, qu'il trou-
voit estre le plüs solide, & le meilleur de tous autres. perge
Mes gens sont allèz voir la fameuse tour de Sainte Estien-
ne, icy a Vienne, puis le bois dü Prater. Mais ils sont
revenü re infecta, quant au premier, car l'Empereur a fait dés-
fence expresse, qu'on ne devoit monstrer<permettre> a personne de monter
ceste Tour, sans congè du Bourgmaistre. Ainsy on est soupçon-
neux, & le Bourgmaister le permet rarement, ce quj ne se faysoit pas, jadjs.
Avis: daß die Kayserlichen sich zurückm ziehen in die quartier
in Böhmen, vndt streiffen schon, biß an Regenspurgk
hinan. Dörften mir eine vnsichere rayse machen.
hertzogk Frantz Albrecht, soll noch ferrnere
progreß, in Schlesien haben.
Nachmittagß, bin ich hinauß, jns feldt, vndt vmb die
Stadt spatziren gefahren. <Ducatonj: 409 & 10 Kreuzer+ fanno: 750 fiorini (Gulden)f:
overo: 500 TaleriTal:>
Jm rückwege, habe ich den vermißeten Thomas Benckendorf wieder
gefunden. Er hat das seinige wol gethan, vndt mir
zwar nicht allerdings, iedoch nach seinem vermögen, <et>-
<was> satisfaction præstiret, vndt ein gar freundliches schreiben vom
Fürsten von Eggenberg mitgebracht, den er zu Straß suchen müßen.
Derselbige hat mir auch parte gegeben, daß in diesen Tagen,
seine Gemahlin, eines Jungen Sohns, genesen. Il l'a traittè
fort magnifiquement, & s'est offert tres-cordialement.
Entr'autres, il s'est plaint, que son voyage de Rome,
luy auroit coustè près d'ün million d'or, pour l'honneur
de Sa Majestè[,] puis ses nopces, la cheute de la monnoye, les
pilleries de ses biens en Bohemie, üne tres-fort em-
prünt que l'Empereur a demandè de luy, en diverses fois,
ce quj luy a fait vendre, & engager force vaisselles
d'argent, & d'or, tout cela luy vuide les coffres & sa
bourse, & le rend dü tout impuissant.
A Grätz est tenü prisonnier le prince Braganza
frere dü nouveau Roy de Portügall, & fort serrè, si
que personne de mes gens, n'a osè voir la Citadelle.
Jhre Kayserliche Mayestät haben heütte laßen außblasen,
Samstag♄ den<Man sollte sich>n eines Nüchtern lebens, vndt wandels
befleißigen, die Feyertage nicht prophaniren, mitt
sauffen, spielen, vndt anderer v̈ppigkeitt etcetera bey Strafe.
Die Thore seindt auch heütte meistentheilß ver-
sperret gewesen, weil Jhre Mayestä im Carmeliter
<Nonnen>kloster <Bey den 7 Büchern genandt> den gantzen Tag, devotion gehabt, vndt zu Mittage gegeßen.
Samstag♄ den 11. ⁄ 21. December 1641.
An Fürst von Eggenberg geschrieben, complimentj.
Die avisen geben:
Große werbungen in Jtalien, des Pabsts, ViceRè von
Neapels, Venediger, Großhertzogens.
Daß Arien, in extremis versire.
König in Frankreich vndt König in Dennemark wehren kranck.
Erzhertzog wehre vor Göttingen, abgezogen.
Churfürst von Brandenburg, hette gar herrlich die lehen
entpfangen zu Warschow, in<v̈ber> Preüßen, hette aber
den Printz Casimirum oben an zu gehen, genöhtiget,
vndt wehre sonst alles gar splendide zugegangen.
Eine neẅe Rebellion gienge in Jrrlandt, vor.
Graf von Marquere, hette das castell zu Dublin, wollen
v̈berfallen, den Königlichen Raht, vndt andere hohe Officirer
vmbbringen, auch den Englischen Schottischen, aufm lande
großen schaden gethan, mit 18 mille revoltirten Jrrlän-
dern. Es währe aber alles wunderlich entdeckt, vndt
die Redelßführer gefangen, auch der Erzbischof von Candel-
berg, aller digniteten, endtsetzt worden.
Hohenwiehl wirdt stargk zugesetztt.
Schreiben von Madame vndt von hause, vom 2. December
daß die Kayserliche armèe noch dort herumb liege vor
Erfurdt, etcetera will nicht hoffen, daß sie seidthero die
Schwedischen haben laßen zu nahe kommen.
Der Oberste Pöblitz ist wieder zu Mittage <mein> gast
gewesen. Jl est fort resolü en ses discours, &
croyt que l'Apocalypse13 nous denote ün insigne
changement encores, & qu'il faudra tolerer üne
grande persecütion, avant le calme, de la tran-
quillitè püblique.
Geneve & Berne sont en mesintelligence en-
semble a cause de quelques bourgeois particüliers.
Ces deux Repübliques ont encores fractionem panis.
|| [[Handschrift: 95r]]
Les autres Cantons, quj retiennent les houblies,
les rompent toutesfois.
Jls sont lents en leurs resolütions, mais observent
exactement, ce qu'ils promettent. Neantmoins
fort variables en leur<s> inclinations, avant que
promettre.
Hallwyl estant süjet, ne peut rien faire. Mais
Erlach beaucoup, s'il n'estoit trop francisè.
Diodatj a Geneve, Tossanus a Basle, Glaser a
Strasburg, (mais trop Swedois cestui-cy) peu-
vent beaucoup, en tel cas. &cetera
Jls ont eu le Conte de la Süze a Berne, Apres
sa mort, ils n'ont encores resolü aulcün
autre, mais ils n'en prennent point quj ne soit
de la Religion reformèe.
A Baden, toutes religions, sont libres, aux aul-
tres cantons point.
A Zürich, reside l'Ambassadeur de Venise, a Lücerne
celuy d'Espaigne, & a Soleure, celuy de France.
Jl croyt, que le Cardinal Infante ait estè empoisonnè,
d'autant qu'il s'ait voulü rendre, Seigneur proprietajre
des pays-bas.
Quetz ist nach der mahlzeitt, zu mir kommen, berichtett:
wie der Engelländische Ambassador wüntzschet mich zu sehen?
Wie er in Meiner Schwester, der Fraw hertzogjnn
sache, so höflich an Jhr Liebden geantwortett, auch gea vor-
geschlagen, man sollte mir den Printzen v̈berlifern,
vndt sein bestes thun wollte, damit die sache zu
ende kähme. Jlo
Quetz will Chur Meintz meinet wegen besuchen,
Jtem: den Engelländischen Ambassador complimenten zu machen.
Sagt von der vnsicherheitt zwischen Prag vndt Leiptzigk.
Jtem: von den progreßen Herzog Franz Albrechts von Sachsen in Schlesien, vndt
das Jhre Kayserliche Mayestät beßer zu frjeden, mitt der Schle-
singischen, alß mitt der haüptarmèe.
Am Sonntag haben die Churfürstlichen gesandten, bey der
Tafel aufgewartett, mitt bloßen köpfen, da
hat sich der Chur Bayerische, am ersten, darnach
auch die anderen Churfürstlichen gesandten beschwehret, daß
der Junge Pfaltzgraf von Neẅburg, auf erin-
nern des Kaysers, nach dem Spannischen Ambassador
den hut aufgesetzt, vndt sie nicht. Wollen nicht
mehr hinauf kommen, wenn der Neẅburger zur stelle.
Autresfois, les Ambassadeurs n'estoyent pas si arrogants.
Ma femme n'est pas contente de ce que je fay si peu
icy, & m'exhortep de perseverer constamment,
craignant mon<ma> disrepütation, quoy qu'elle soit en
extreme angoise. Mais elle escrit genereusement
qu'il vault mieux mourir avec honneur, que
de vivre tousjours en misere & des honneur & mespris.
Quetz djsoit aussy hier, que les Ambassadeurs de Lipp, & Docteur
Bidembach, tous deux de Dennemarck, auroyent eu
charge expresse de leur Maistre, d'assister le Düc A-
dolfe de Mecklenbourg contre ma seur, mais ils
ne l'auroyent point fait, voyans que personne
ne les recerchoit[!] a cela, dü costè dü Düc Adolfe,
l'arrogance de Docteur Cothman, estant par tout jntolerable.
Le Colonel Pöblitz, dit, qu'il estimoit maintenant
plüs 60 Dalers, qu'autresfois mille, sür le propos,
d'üne recerche[!], qu'a fait la compagnie früctifere, afin
de faire inprimer quelques livres, a Cöthen, & il
dit, qu'il a luy mesme composè deux ou trois volümes,
en matiere Theologique, qu'il n'a sceu faire inprimer,
faulte d'argent, <desirant bien faire aux livres vifs.>
A Bernbourg, ont estè ensemble, les Depütèz des
Princes discordants: Fürst Augustus & Fürst Ludwig quj tascheront
encores a s'accorder par l'entremise dü President
Börstel, & dü chancellier Milagius, voyants que
la violence ne leur sert de rien.
Pöblitz disoit aussy, qu'il falloit bien prendre
garde, de faire la paix de bonne heure, autrement
pourroit venir le temps, qu'on s'en repentiroit.
Jtem: qu'il craignoit les armemens d'Jtalie,
qu'ils ne tent<d>assent a autre fin, qu'a celuy
qu'on pretend, veu que Venise & le Pape n'ar-
meroyent pas si fort, sans rayson, nj apparence.
Car le Düc de Parme, seroit <aysè> a reduyre, avec
moins de forces.
Nota Bene[:] il semble, que ces Ambassadeurs Palatins, ne se veu-
lent laisser maistriser, dü <Seigneur> Rowe Ambassadeur d'Angleterre
& croyent qu'ils entendent mieulx, les affaires
d'Allemagne, que luy, & qu'ils pourroyent se
departir d'ensemble en discorde, car Monsieur Rowe
ne veut pas aussy, qu'ils facent trop le sage,
envers luy. Eux regardent fort, a la majoritè
des voix, au College Electoral, etcetera[.]
Der Junge Erlach, hat bey den Kayserlichen vor Bernburgk
vndt Ballenstedt Salva Guardia lebendige außgerichtet. Nun
wollen sie aber die Bernburger nicht haben, da sie Sie doch
zuvorn, selber begehrt. Nitimur in vetitum semper!14
Oberste Pöblitz disoit aussy hier, que l'on faysoit icy
fort mal, de temporiser comme cela, & de s'arrester
avec les traittèz, pensant d'attendre meilleur
temps. Que si on seroit bien conseillè on devroit
avancer non dilayer les traittèz, autrement la
fortüne de la guerre pourroit se changer, & mettre
tout en telle revolütion, que puis apres le temps
seroit trop tard, & qu'on n'accepteroit pas adonc,
ce qu'on pourroit maintenant donner avec repüta-
tion. Peut estre, font quelques-üns, meilleure
mine, qu'ils n'ont bon jeu. Mais en ceste cour
on est trop sage, pour s'arrester aux mines.
Jl n'est nüllement bon françois, ce Colonel Pöblitz,
apres qu'ils ont jouè ce Tour, au prince Charles
Palatin, Mais il est bon Suisse, & bon vieil Alle-
mand, quj sert a son Maistre, & quj n'approuve
pas trop aussy les procedüres des Swedois, parlant avec
beaucoup de respect, de Sa Majestè Jmperiale, Nostre Sire. perge
Thomas Benckendorf vers Quetz & Herdesianus. Jtem:
au Comte de Trauttmansdorff.
Hans Georg vers le Colonel Pöblitz.
Obrist Peblis disoit aussy hier: Qu'en Angleterre il
falloit beaucoup dèspendre, & les pensions n'estoient
point payèes, comme a luy mesme estoit arrivè.
Jtem: qu'on devoit bien prendre garde, a ne
servir Venise, car les capitülations y estoy-
ent sj meschines ou mechaniques, par la faute
jntroduite de quelques belistres officiers, que
c'estoit üne honte. Et le pis est, qu'on ne
peut encores scavoir, contre quj ils arment.
Jtem: Que le Roy de la Gran Bretaigne, devoit
rendre graces a Dieu, que ces troubles d'Escosse, &
Jrrlande estoyent arrivèz jüstement en ün temps,
ou l'Espaigne estoit intriguèe avec France, Hol-
lande & Portügall, & avec les flottes Jndiennes,
qu'autrement la Gran Bretagne, & Jrrlande seroyent
allèes sans dessüs dessous. Mais la France mesme
estoit soupçonnèe, de fomenter ces troubles secrettement;
dont on craint encores, de grands scandales.
Quetz, vndt Doctor Herdesianus seindt meine gäste zu
Mittage gewesen.
L'Ambassadeur d'Angleterre, me veut voir.
Quetz verra Mayence & le dit Ambassadeur de ma part.
Docteur Herdesianus verra l'Ambassadeur de Brandenbourg, de ma
part, pour luy faire des compliments.
Docteur Regensperger, est Vicechancellier de Mayence,
süjet a corrüption, & a gaignè ün grand argent
a la Diete de Ratisbonne.
Docteur Herdesianus estime grandement le decret Jmperial
que j'ay eu touchant la moderation de la contribütion,
& dit, que l'appendice, ne scauroit nuire.
J'ay fait visiter le Comte de Trauttmansdorff & fait prendre con-
gè de luy, par mon Segretaire. Il l'a prins en
tres bonne part, & dit, que si pour Harzgerode on me traitteroit
trop grossierement, qu'alors le chastiement pourroit
aussy ensuivre. Que maintenant il eust fallü
que l'Empereur allast doucement, & que quant a luy,
il m'eust sceu faire davantage. Que tout s'accommo-
deroit a l'avenir.
Quetz dèspend par mois, 60 Dalers, icy seulement
& vit bien avec son petit mèsnage.
Risposta von Preßburg, vom herrn Wolzogen, vndt Doctor Herd<Rayger.>
Montag☽ den 13. ⁄ 23. December 1641.
Ce mattin a estè jettè üne basle de neige, devant
la fenestre près de mon poille quj a cassè mes<les> vitres[.]
On ne scait quj l'a fait, en passant. Tels af-
fronts ne rèsjouissent pas, ains m'avertissent
de m'en aller bien tost.
L'Jmbasciator dj Bremen, diceva hierj, che glj Agentj
quì alla corte, sono quasj tuttj sempliciottj, ignorantj,
e infingardj, che non sanno componere, una buona lettera.
Frà tanto, pigliano danarj, in abbondanza, da molte
partj.
Der herr von Roggendorf, vndt seine zween älltisten Söhne,
(davon der ander bey mir in diensten bleiben soll, vndt ist 15 Jahr
Allt, heißt, Geörg Ehrenreich) wie auch der Reichsagent, Johann
Loẅ, haben mit mir zu Mittage gegeßen. Nach dem Allten
herren, von Roggendorf ist herr Löw, gesetzt worden. Gott gebe mir
glück, zu dem Neẅen Edelknaben, dem Jungen Freyherren.
Monsieur Quetz, hat seinen vetter15 zu mir geschicktt. Der Engelländische
Ambassador stellet mir frey, ob ich in Quetzens, oder in eines
Englischen Priesters losament, vndt also in loco tertio zu
ihm kommen, vndt ihm die stunde ernennen wjll. Jch habe
es ihm heütte oder Morgen frühe freygestellet, weil der Tag so gar
nichts an sich hatt. Endlich, ists durch hin vndt wieder schigken, gut
gefunden worden, das wir Morgen vormittags zusammen kähmen
|| [[Handschrift: 99r]]
weil er itzt gleich zum Grafen von Trauttmanßdorf müßte.
Des Kaysers Dromedrario ist alhier vorüber ge-
führt worden, ein Männlein von 9 Jahren, Jch ließ es
ins hauß führen, es wol zu besehen. War so hoch, daß
es mein längster diener an den Obersten puckel-
haaren kaum erreichen kondte. Es hat zweene
puckel darzwischen man sitzet, vndt lange haar
daran, wie auch an den knien herab, Jtem am halse,
<vnd aufm kopf> sonst ists weich von hautt, Siehet auß, wie ein Ca-
meel, nur das es 2 puckel hatt, Soll auch geschwinder
lauffen, hat gespaltene hüf füße. Ließe gerne
auf vndt ab sitzen, iedoch lieber ab, alß auf, vndt
kniete darzu nieder, legete sich auch gar, auf alle
viere, iedoch etwas schwehrlich. Es fraß auch Semm-
len, mit großer gierigkeitt. Sonst wirdts ge-
füttert, wie die pferde, mit haber, heẅ, vndt Stroh.
hat das Maul fast geformirt, wie ein hasenmaul,
in seiner proportion, zähne forrne wie ein pferdt
auf den seitten aber hat es sehr große stargke
haackenzähne, fast wie kurtze wildeschweins
wehren. Jst ejne schaw würdige raretet, in diesen landen.
Seine förderfüße wahren rundt vndt gestpalten, die hinder-
füße aber langlecht vndt gespalten, wie kühefüße.
J'ay achetè pour 500 DalersDal üne chose, quj peut estre, ne
vault pas aultant de solds, mais ie ne l'ay pas
fait, sans rayson preignante. Dieu vueille, que
j'aye bien rencontrè, & me donne sa benediction.
J'ay aussy escrit (in aliis) a Madame.
Le Baron de Roggendorf disoit entr'autres, que la perte de Ma<o>naco,
qu'a faite le Roi de Espagne n'a gueres, (le Seigneur dü lieu
<en> ayant chassè la garnison Espagnolle & tüè les resistants)
estoit en ces lieux là, aussy jmportante, qu'a l'Empereur
celle de Brisac. Le dit Seigneur de Monaco, a 100 mille ₶:
de pension par an, dü dit Roy de France, & est general
de sa Cavallerie, mais peut estre, ne dürera pas long
temps.
Le Comte de Trauttmansdorff me fit dire la derniere fois, par Thomas Benckendorf en sous-
riant, comme j'avois peur, que les Swedois me traitteroyent
mal, comme Arnheim, qu'ils n'avoyent garde de faire cela
envers les Princes.
Dienstag♂ den 14. ⁄ 24. December 1641.
heütte bin ich mitt dem Engelländischen Ambassador Thomas Rowe, Cantzler
des Engländischen Ritterordens, des hosenbands, an einem loco tertio, vn-
ferrne vom Jesuiter collegio, zusammen kommen, in eines Englischen
pfaffen hause, vndt er hat mich an der Treppe entpfangen,
die Oberstelle mir gegeben, vndt mich beym abschiedt hinundter
an die kutzsche begleittet, das prædicat Altezza, ich ihme
|| [[Handschrift: 100r]]
aber, Eccellenza gegeben.
Die Discursj wahren mehrentheils Jtalienisch, die
etzliche Frantzösisch. Er war höflich[,] discret, erfahren
in Staatssachen, schon zimlich bey Jahren, ein p<etwas> poda-
grammisch, etcetera[.]
Er redete sehr honorifice vom Römischen Kayser, von Jhrer Mayestät
heroischen qualiteten, guter Natur, frömmigkeitt, incli-
nation zum frieden, mitleidigem hertzen, vndt zunei-
gung zu allen Tugenden, das michs recht erfreẅen
thete. Son Roy vouloit faire üne ligue pour le resta-
blissement non seulement dü Palatinat, mais aussy
d'üne paix üniverselle en Allemaigne. Si l'Empereur
vouloit entrer en ceste ligue, pour empescher ceux quj
sont contraires a la paix, il le pourroit faire.
Que son Roy, ne veut en façon quelconque rom-
pre avec l'Empereur nj l'attaquer en ses pays here-
ditaires, aux Mais si Baviere & Espaigne em-
peschent le bon ɶvre, ils verront avant Pasques
& peut estre a Chandeleurre üne armèe de
20000 hommes, pour le Palatin, en campagne en Allemagne[.]
Que les Espagnols les ont trompè, disans avoir pleni-
potence de traitter. E<O>r comme les Mediateures arrivent
|| [[Handschrift: 100v]]
eux & les Ambassadeurs de Dennemarck avec d'autres hon-
nestes gens, ils disent, que la plenipotence est expi-
rèe avec la mort dü Cardinal Jnfante, nonobstant
qu'ils ont eu cinq mois de temps. Que son Roy
de la Grande Bretagne & le Roy de Danemark n'endüreront pas, cest
affront. Que les Anglois scauront bien, ou
attaquer l'Espaigne sans faire dü mal, au pays
de l'Empereur[.] Qu'au bien de ces traittèz
gist le bien particülier de la Religion, & de tous
les princes Protestans, en particülier.
Jl plaint fort la cause de ma seur, luy a
escrit, intercedera pour elle, & escrira a l'Elec-
teur de Mayence, ayant desja fait office près de
l'Ambassadeur de Dennemark qu'il ne sonnera mot, pour le
Düc Adolfe, puis qu'ils sont si arrogants de ne
le recercher[!] pas. Jl fera aussy office chèz l'Empereur
& les grands de ceste cour, & les Ambassadeurs des Electeurs
car il en a charge de son Maistre, improuvant
fort les actions du Düc Adolfe, qu'il a connü pau-
vre a Lübeck qu'il estoit chassè de son pays, &
n'avoit pas le pain sür la table.
Jl a connü feu Son Altesse Monseigneur mon Pere devant Juilliers,
& sa repütation.
Jl dit que la rebellion de 12 mille nüds Irlandois
quj vouloyent da[!] faire üne Saint Bartelemy de
Paris, ou des Vespres Siciliennes aux Anglois,
mais ont estè desja contrequarrèz des Escossois
& Anglois, n'empeschera pas son Roy, de continüer
l'entreprinse pour Allemagne projettèe & resolüe si
la paix ne se fait, car il ayme mieux que
ses nepheux les Palatins, ayent leurs biens en
Allemaigne, que de faire despence annüelle
de 50 mille Pfund (libra)℔ sterlings, ou 200000 escüs, qu'il con-
vient faire, pour eux.
Que je devois prendre le jeüne Düc de Megk-
lenburg, en ma mayson & en ma protection,
me faysant payer les fraix de sa nourritüre.
Que le Düc Auguste estoit tres bon autrement
& non si fort Martiniste, comme on le croyoit,
ce que Duræus avoit bien sceu, en la composi-
tion des Lüthériens avec les reformèz.
Que nous avions, ün tres-mauvais voysin
en l'Electeur de Saxe, & quj empeschoit force bonnes
choses, mesmes la paix.
Qu'Espaigne & Baviere leur estoyent fort
contraires au negoce de la paix. Mais qu'il
falloit, que l'Empereur ordonnast la pacification,
puis si on ne vouloit s'accommoder, se joignast
a<contre> ceux quj vouloyent faire les mütins &
restifs.
Que les Escossois seuls, avoyent voulü appay-
ser, les Jrlandois Septentrionaulx rebelles,
(car les Meridionaulx ne l'estoyent point) sj
on leur eust ottroyè le pays conquestè, car l'Jr-
lande dit il, est le plüs fertile & meilleur pays
dü monde, mais l'Escosse est pauvre. Mais
le Roy n'a pas voulü conceder cela, craignant
que les Escossois, a cause de leur fraische rebellion
deviendroyent trop puissants, par ün si bon pays,
proche de<ü> leur, & feroyent pis, une-autre fois.
Par là il vouloit denoter, comme les Irlandois es- || [[Handschrift: 102r]]
toyent contemptibles, n'ayans, nj chef, nj conduitte,
nj armes. Jl y avoit en Jrrllande de fort riches
Contes, a 100 mille escüs, de revenü, &cetera[.]
Les Ambassadeurs Palatins, estoyent icy, pour la
cause particüliere de leur Prince, Mais
luy l'Ambassadeur de la Gran Bretagne estoit icy non seule-
ment, pour ceste-cause, mais aussy, pour la paix
üniverselle d'Allemaigne.
Jl s<c>avoit force particülaritèz de nostre mayson,
& de l'ancienne race de Meckelnbourg, & comme
nous avions perdü les Electorats.
Comme j'addoucissois ses discours, contre les
jnteressèz, il dit qu'il n'avoit que faire
de respecter les Espagnols qu'en Castille.
Son Roy, nj ses serviteurs n'estoyent pas vas-
saulx d'Espagne[.]
Que si l'Empereur croyoit plüs a ses ministres,
qu'a son bon natürel, & a la justice de la
bonne cause, adherant ouvertement ou secrettement
a l'Espaigne, il<son Roy> n'en pourroit mais, <ains> seroit contre
sa Volontè contraint, de s'opposer aux ministres quj empeschent
|| [[Handschrift: 102v]]
le negoce de la paix.
Der Agent, Johann Löw, ist noch bey mir gewesen,
vndt hat abschied genommen, wie auch herr Quetz,
lequel eust voulü estre present a nostre confe-
rence & abbouchement, mais ie ne l'ay point
trouvè a propos.
Jch habe meinen kammerdiener, Jacob Ludwig
Schwartzenberger, auf dieser gefährlichen rayse,
wie auch den lackayen den Oberlender, laßen
ieglichen absonderlich mutatis mutandis, durch
den Major halcken, vndt Secretarium Thomaß
Benckendorf, in eidt vndt pflicht nehmen.
Sie haben Treẅ vndt fleißig zu sein, angelo-
bet. Gott wolle sie darinn stärgken, vndt
erhallten, in solcher guten intention, vndt löblichem vorsatz.
Meilem Meilem. | |
Nachmittages, von Wien, nacher Stammerßdorf
mitt kutzschen, vndt pferden, vndt haben den Jungen herrn von Roggendorf auch mittgenommen. Gott gebe zu glück. |
1 ½ |
Jch habe mich heütte, wegen weyhenachten,
nicht aufhalten mögen, scandala zu verhüten.
Mittwoch☿ den 15. ⁄ 25. December 1641.
Meilenm Meilenm. | |
Von Stammeßdorf, nacher Wolckerßdorf
alda ist eine post, von dannen ich Thomas Benckendorf vmb etzlicher verrichtungen zu Wien willen, wieder zurückq reitten laßen. |
1<2> ½ |
Von Wolck: oder Wolferstorf, nacher Gaunersdorf
alda gefüttert, vndt weil eben der Christag nach dem Neẅen kalender gewesen,<eingefallen,> haben sich die leütte verwundert, daß wir an diesem Tage raysen möchten, auch ist schwehrlich ein bohte zu bekommen gewesen, weil die leütte Nachmittages einer Comɶdie zugelauffen, welche in einer kirchen ge- hallten wirdt, vndt heütte vormittages von der Cantzel abgekündiget worden. |
1½ |
Ein grundtloser böser weg, vor Meine pferde den
gantzen Tag gewesen, weil es halb träget, vndt halb nicht, vndt also meinen pferde wehe thut. |
|
Von Gaunerßdorf, in eben solchem wege, nacher
Wilferstorf, oder Wjlmerstorff ist eine<Seindt> sehr große <1½> meile<n>, vndt vnsern pferden, itziger zeitt, sawer ankommen. Die leütte pronunciiren die loca vndterschiedlich, habe Sie derowegen also aufgeschrieben, <wie Sie pronunciiret werden.> |
1½ |
Der Allte Fürst Gundacker von Lichtenstain, residirt
alhier, habe ihn aber, wegen des fests, vndt daß ich gar
spähte anhero kommen, nicht irr machen mögen, vndt sonder-
lich auch, daß ich mich zu Wien, verborgen gehallten. et cetera
Kenne ihn sonst, von langer zeitt her, gar wol.
Donnerstag♃ den 16. ⁄ 26. December 1641.
Meine pferde thejlß schärfen laßen, weil es gestern, fälle
gegeben. Gott bewahre auch Thomas Benckendorf vor fallen, wie
auch vns, vndt die vnserigen gnediglich. Hans Georg &
mon cocher, en ont senty hier, leur part.
Meilenm. | |
Von Wilferstorf nach Ketz<l>erßdorf
alda ist die post, vndt haben gefüttert. |
1 |
Nachmittages, vollends gen Felßpurg
allenthalben bösen weg gehabtt. |
1½ |
Fürst Carll Eusebius, von Lichtenstain, ist nicht da
aber sein Cantzler Doctor Rodenius, vndt der hauptmann, wie
auch sein Secretarius, (welcher vor diesem zu Güsterow
gewesen) haben mich willkommen geheißen, vndt angenommen.
Diesen abendt, ist auch der allte Fürst Gundagker,
von Lichtenstain, anhero nach Felspurg kommen.
Jnndeßen habe ich die gemächter, den Neẅen Saal,
vndt andere Sähle besichtiget, vndt alles gar magni-
ficq, vndt prächtig, wie vor diesem, vndt noch Stadtlicher
|| [[Handschrift: 104r]]
befunden.
Vndter andern verwunderte ich mich, in einem kleinen Sahl,
da die Genealogia der Fürsten von Lichtenstain, von einem Graven
von Ortemburg herkommende, nach lebensgröße abgemahlet,
daß sie mir vnerschrocken eines Fu herren von Lichtenstain
conterfect gewiesen, welcher vor ohngefehr: 200 Jahren,
einem Ertzhertzog von Oesterreich, auf offenem landTage
vmb eines ehrenrührigen worts willen, eine Maul-
tasche geben dörfen, vndt damitt 21 herrschaften
in Oesterreich, so er gehabt verschlagen, vndt verlohren,
sintemal der Ertzhertzog vndt der Pfaltzgrave
also v̈ber ihn daß vrtheil zur Strafe gefället.
Sonst sollen die herrn von Lichtenstein mehr gehabt
haben in Oesterreich, alß die hertzoge vndt Ertzherzogen.
Felspurg gehöret noch in Oesterreich, Eißgrub aber
<ligt in> Mähren.
Fürst Gundagker hat allerley gute gespräche bey
der abendmalzeitt, vndt nach derselben in meinem zimmer,
mit mir gehabt, mich der allten kunde erinnert,
von anno 1621 des verstorbenen Kaysers Ferdinandj
2:dj. hochzeittlichem beylager zu Jnspruck her, vndt
sonsten gar höflich, vndt vertraẅlich, mit mir conversirt.
Si duole dell'ignoranza della sua consorte, Duchessa
dj Teschen, ch'ella s'è abbandonata a'suoj consiglierj corrottj,
|| [[Handschrift: 104v]]
senza saputa dj luj, concedendo tutto il negozio della sua
heredità, all'Jmperatore in una cosa chiara e lucida.
L'Jmperatore haveva dato una sentenza 3 o 4 annj fà, a
Praga, Che per mera grazia ella doveva ritenere
glj annj della Vita sua, il Ducato, e goderlo,
Mà poj lasciarlo all'Jmperatore come Rè dj Bohemia,
e incontinente dovevano giurar i statj e sudditj
in eventum a Sua Maestà. E dopò la sua Morte
il figliuolo dj lej, doveva pigliar 50000 fiorinj, per
ognj pretensione, (dove hà d'intrata annua 14000 fiorini (Gulden)f:)
e se questa sentenza dispiacesse aglj heredj, e che non
voleano contentarsj doveano anco perdere glj
50 mille[.] L'Jmperatore pretende un Reversale, che
erano<era> feudo masculino. Jl che il Principe Gun-
daccaro nega, e dice che talj Reversalj non sj
possano produrre, e che sia stato un Principato mero
e libero della corona dj Polonia, che s'è reso,
di franca voglia al Rè dj Bohemia, moltj annj
fà, con condizione dj restar ne' suoj privileggij.
E la moglie non può pregiudicar al marito,
il qual pare, che voglia di nuova<o> far un processo
contra Cesare, dicendo: che il processo sîa troppo rudo,
|| [[Handschrift: 105r]]
e che convien in cose dj Principatj, che l'Ober Ampt16, ed
altrj Principj giudichino, e non è da presumere, che tantj
nobilissimj Signorj giudicheranno falso, ed a torto, essen-
do un'altra volta sottopostj forse in somigliantj casj,
a tal guiudizio medesimo. Dapoj Cesare glj hà
offerto per il Conte dj Trauttmansdorff 500 mille fiorini (Gulden)f: se le volesse dare e comprar
così il Principato, mà luj ch'è scarsissimo, e dice che non
hà danarj, anzi che habbia una causa giustissima,
non vuol comprare, quel che pretende d'haver già
con buon Titolo in mano. Mà è cosa pericolosa
dj litigiare co'l suo Patrone, in cose dj processo.
Lodava il Cardinale dj Richelieu per la sua gran
prudenza, e condotta, Jtem: il Banner per il suo
valore, biasimando ch'alla corte s'era dato co'l
editto l'anno 1629 intempestivo, e co'l soccorso
dj Prussia, causa<Jtem:> col non voler assistere alla
città dj Stralsunda nelle giuste loro domande,
causa a cagione al Rè di Svecia ed altrj,
di pigliar le armj in mano, e di far talj progressj.
Ch'eglj aveva servito <a'> 4 Jmperadorj, mà vedendo d'es-
ser fastidioso alla corte, ed invidiato, se n'era partito
per una parola che l'haveva offeso. Essendo Maggiorduomo
|| [[Handschrift: 105v]]
Maggiore, l'Jmperatrice Leonora haveva prohibito che
glj vinj di Stiria non fossero communicatj a nissuno.
Luj mangiando co'l Conte di Fürstemberg, e l'altro
domandando dj quej vinj nuovamente arrivatj, eglj
secondo il potere del suo Vffizio mandò suo annello
del sigillo ed un altro contrasegno, al somigliere
accioche gl'inviasse un fiasco. L'altro glj fece
dire con sua vergogna che l'Jmperatrice l'haveva
vietato dj non darne a nissuno. Egli in colera
lo fecce metter in prigione. L'Jmperatrice glj fece
dire l'altra mattina dj liberarlo, eglj lo commandò
immantinente con dire: Come vuol Sua Maestà
lo commanda. Vn susurrone furfante corse a
lej persuadendola che il Principe havea detto: Sì
quando lo commanda Sua Maestà: intendendo
Cesare. Lej glj fece dare un'aspra riprehensio-
ne per il Principe d'Eggemberg, non meritata,
havendo fatto il suo dovere. E così per questo partì
di corte, ritenendo il Titolo dj Consigliero segreto. perge
Jl Conte di Meggaw hebbe poj il suo carico, ri-
nunciato, dj Maggiorduomo Maggiore, etcetera[.]
Freitag♀ den 17. ⁄ 27. December 1641.
Fürst Gundagker, ist heütte Morgen fortt, zu
Fürst Maxen von Lichtenstajn, nacher Rabenspurg,
(zwey meilen von Felspurgk,) alda auch Fürst Carll
sein soll, vndt gedachter Fürst Maximilian, ist sehr kranck.
Jch kenne ihn sonst wol, von allters her. Er wahre
general v̈ber die Artollerey, in der Schlacht vor Prage.
Diese beyde allten, sejndt brüder, vndt Fürst Carll
Eusebius, jst des elltisten verstorbenen bruders
Sohn, vndt Regierer des hauses Lichtenstain.
Fürst Carll Eüsebius ist gegen 10 vhr vormittags, anhero
kommen, vndt hat sich gar freundlich gegen mir offeriret, vndt
mich gar herrlich tractiret. Wir haben alleine
mitteinander, iedoch solenniter Tafel gehallten.
Nachmittags, seindt wir mitteinander hinauß
pürschen, im schlitten gefahren. Er hat drey stügk
wildt baldt nacheinander gefellet, Fürst Carll.
Mon harquebüze se deschargea par mèsgarde,
& eust quasj dressè ün malheur.
Non hò havuto la sodisfazzione aspettata, anzj
il contrario, nelle mie speranze, mal ordinate.
Samstag♄ den 18. ⁄ 28. December 1641.
Jn dieser Nacht, ist eine Staffetta fort, Thomas Benckendorf anhero
von Wien, zu treiben.
Le Prince Gundagker disoit encores dernierement
Que l'Ambassadeur d'Angleterre avoit dispütè 1½ heure dü-
Nota Benerant, de la religion, avec bon fondement, ayant bien
estüdiè & leu les Peres. etcetera le louant grandement
a cause de son scavoir, bonnes manieres, & belles qualitèz.
Que l'Empereur ou ceulx quj pensent le bien servir,
ont üne maniere fort estrange: quand ils voyent
que Sa Majestè Jmpériale a affaire d'argent, & qu'ils peuvent
estonner quelqu'un, pour üne legere occasion, ils l'es-
pouvantent, a le faire payer la somme qu'on a affai-
re, puis luy font üne petite ayde<grace>, ou assistance,
comme (dit il) par exemple, le Prince d'Anhalt a ün
affaire douteux à ceste cour, il luy faut faire peur,
(wir müßen ihm ein 30 mille Gulden (florenus)f: abschrecken) s'il ne se
laisse estonner, il le faut faire dèspendre en
ün long procèz, qu'il se lasse, & monstre une autre
fois, à d'autres, le chemin, comme ils se doyvent ac-
commoder a l'Empereur ou si cela ne và, ou que l'on
aye tant soit peu de süjet, on prend le bien par force.
Que l'Empereur defünct, n'estoit pas si avaritieux.
Qu'a la veritè, l'Empereur d'aujourd'huy avoit de fort
belles & rares qualitèz, & estoit souvent, a cause de
si grands fraix, qu'il luy convient de faire, digne
de compassion & d'assistance, Mais aussy il ne de-
voit pas suivre le conseil de ses ministres, quj le
veulent enrichir au damn d'autruy, & ne faire
tort a personne.
Le Prince Charles Eüsebe dit, qu'il desapprouve
l'opinion de ceulx, quj veulent contraindre les coeurs,
& maistriser les consciences, ce quj ne peult con-
venir qu'a Dieu seul, quj connoist les coeurs, des
hommes, lesquels ne peuvent penetrer l'interieur,
& gastent souvent plüs, par leurs violences,
qu'ils ne profitent, dèspaysans des pays entiers,
comme l'Empereur ou ses prebstres auroyent fait,
& que ceux quj contraignent un'autre a croy-
re, ce qu'il ne veut pas croyre, ne font que des
hypocrites, & des gens, quj quelquesfois ne croyent rien.
Ceste opinion est fort chrestienne, vertüeuse & vrayement
louable. Jl le disoit apropos d'èspouser üne femme Lütherienne.
Sa Majestè a demandè de luy, grosses sommes d'argent,
mais il l'a refüsè.
Le Prince d'Eggenberg, a estè contraint de payer presque
ün million d'or, pour son voyage de Rome, au nom de
l'Empereur mais aussy de payer & emprünter force
argent a Sa Majestè engageant sa vaisselle d'or,
& d'argent, & autres choses precieuses. &cetera
Le Prince de Lichtenstain, a 21 mille florins (Gulden)f: par an de gage,
de son OberAmpt17, en Silesie, Mais il luy con-
vient, de faire pour cela, plus, que double dèspence,
& il voudroit estre quitte de ceste charge.
Jl dit, s'il èspouse üne femme, il ne la prendra
point, pour Pere confesseur, & luy lairra toute
libertè, en ayant les moyens, de luy permettre
l'exercice, particülierement en Silesie, ou il y
a beaucoup des Lüthériens & reformèz, ce que le Prince
d'Eggenberg, en Styrie, ne peut faire.
Diesen Morgen hat der Fürst Carll, zu mir
geschickt, weil vnschuldigen kindlein Tag
wehre, müßte er in die Meße, hat mir
durch Monsieur Gabriel einen glücklichen guten Morgen
vermelden laßen, vndt er wollte nach der
Meße, wieder zu mir kommen, vndt mich ansprechen,
etcetera avec force compliments.
Darnach ist er auch kommen, vndt hat gar confidenter, mit
mjr geredet. Jl m'a fait present, de 50 eymer de bon
vin, mais avec condition de les faire ammeiner a
mes despens.
Cela me plaist fort en luy, qu'il dit, qu'il ne con-
damne personne, & que tels jügemens luy dèsplay-
sent en leurs prebstres mesmes. C'est ün fort bon
natürel, discret, vertüeux, bien nourry, & quj re-
cerche[!] l'amitiè de nous autres Princes de l'Empire,
ayant de grands moyens, & quj ayme la magnifi-
cence bienseante, Mais i'ay peur que ses Conseillers
ne voyent pas volontiers, nostre trop frequente
entreveüe & familiaritè, pour plusieurs respects.
Meilem. | |
Nachmittags, nach genommenem freundlichen abscheidt, bin
ich vollends, nach Niklaßburg, gefahren allda Fürst Maximilian von Dietrichstain, mich sehr gerne gesehen, vndt willkomb geheißen, auch wol logiren vnd tractiren laßen, in seinem feinen wolerbawten festen Schloß. |
1 |
Seine <itzige> gemahlin des Graf Wolfen von Manßfeldt Sehliger
Tochter, eine schöne Dame hat nebenst zweyen Stiff-
Töchtern mitt vns zu nacht gegeßen, vndt freündlich ge-
sprachet, v̈ber der Ti<a>fel, vndt als ich Sie in ihr zimmer begleit- || [[Handschrift: 108v]]
tet.
Der Fürst von Dietrichstein alß mein allter bekandter, sieder anno 1621 her,
vom Kayserlichen beylager, zu Jnspruck, vndt sonst alß gewesener Obrist
hofmeister der Kayserinn Eleonora, hat confidenter mit mir gere-
det. Jst nicht mehr in diensten. hat 2 Söhne, vndt
6 Töchter, mitt seiner vorigen Gemahlin <Seligen>, Fürst Carllen
von Lichtenstein Schwester, so ich auch wol gekandt.
Si lamenta dj moltj debitj, che glj convien pagare, e
de' malj della guerra. Sagt: Fürst Carll habe 25
herrschaften, da er nur 7 habe. helt sonst einen
feinen hof[,] 8 vom adel, 10 pagen, 2 Trompter, 12 Ein-
spänniger, sein Frawenzimmer, Cantzeleyverwandten,
6 züge kutzschpferde, vndt 18 raysige, etcetera[.] Fürst Carll
aber zu Felspurg, helt alles vielmehr, alß 15 pagen,
eylf Trompter vndt 1 heerpaucke, mehr edelleütte,
leibguardie, diener, pferde vndt dergleichen, nicht
allein vor sich, sondern wegen der charge, des Schlesischen OberAmpts18[.]
Dice, che hà trovato poca cosa nell'heredità del Signor
Cardinale, suo zîo, un può d'argenteria, e 18 mille fiorini (Gulden)f: mà poj altrj
debitj e processj. Saget, daß alle herrschaften jn Oesterreich,
Nota Bene streittig, vndt disputirlich wehren.
Die Venediger haben dem pabst 500 pferde abgeschlagen.
Dörfte zu größerer weitterung gereichen.
Engelland köndte nichts thun, wegen Jrrlandt. Mit Portugall kön-
dte es keinen bestandt haben. Jst vmbringt von Spannien, vndt
|| [[Handschrift: 109r]]
zu waßer, langsahme vndt Sparsahme hülfen haben, an
volck vndt munition. Es gehören viel Schiffe darzu,
<nur> zu 3 mille Mann, v̈berzuführen, vndt gehet oft langsam
von statten. So ist Portugall an allen orten zu lande
von Spannien vmbgeben, vndt wirdt vermuhtet, wann
er sich gleich eine weile noch also aufhielte, er würde
doch endlich, den kürtzern ziehen, wie dann dergleichen
rebelliones, sellten prosperirten.
Pfaltzgraf Ruprecht, vndt der von Neẅburg haben
itzt neẅlich am Kayserlichen hofe gewaltige competentz-
streitt gehabt, also daß ihnen der Kayser endlich sagen
laßen, Sie sollten nur beyde zu hause bleiben, vndt
weder auf der iagt noch sonsten, biß sie verglichen,
deroselben zugleich aufwartten. Jm ballhause
hat Printz Robert, wieder den Kayser spielen
sollen, da hat er gesagt: er hette sich vorgesetzt,
weder im Schertz, noch im ernst, wieder seinen herren
zu sein. Er wirdt sehr gerühmet, wie er in allen
exercitiis, sich so hurtig gehallten, vndt dem Kayser
vndt Ertzhertzog, sehr lieb, vndt werth gewesen.
Auf einem allgmeinen ReichsTage, wehre es zeitt,
die competentzStreitt zu erinnern vnd zu vergleichen.
Don Matthias von Toscana des Großherzogs bruder, hette
|| [[Handschrift: 109v]]
auch vmb die præcedentz mit Pfaltz Neẅburg gestritten,
so er doch zuvor nicht gethan, auß diesem fundament,
weil Neẅburg der iunge herr, den Spannischen Ambassador
ließe v̈ber sich gehen.
Ein Chur Cöllnischer vndt ChurBayrischer Gesandter,
wehren einmal in einer Procession, zu Regenspurg
v̈ber die beyden Ertzhertzoginnen, des Kaysers
Töchter gangen, hetten auch einen verweiß darüber
bekommen, aber sich höchlich endtschuldiget, eben
alß wann sie es v̈bersehen hetten. Die Churfürstlichen
Gesandten, fiengen an, große authoritet zube-
kommen, vndt vermeinten die dignitet der Königlichen
Gesandten, in allem, sich anzumaßen. Man würde
solchen gebrechen, in zeitten remediiren müßen.
Le Prince de Liechtenstein disoit hier, que sa famille estoit
incomparable a celle du Prince d'Eggenberg veü que cestuicy
n'estoit que Seigneur dèz son grand Pere, mais luy
l'estoit de quelques centaines d'annèes, s'èsmer-
veillant, comme on luy auroit si tost donnè, üne
Dame, d'üne si jllüstre extraction, & mayson Electorale.
Sonntag☉ den 19. ⁄ 29sten: December 1641.
heütte habe ich wol außgeruhet zu Niclaßburgk,
weil die andern ihrer Devotion abgewartett.
Zu Mittage, vor, vndt nach der Mahlzeitt, die Für-
stinn besucht, vndt mit Jhrer Liebden conversiret. <La rougeolle regne,
entre ses enfans.>
Darnach mit dem Fürsten, die schönen gemächer im
Schloß vndt schönen Sahl, so der verstorbene Cardinal
erbawet, besehen, darinnen allerley gemählde,
Jtem: den Alltan vndt schönen prospect darauf,
den keller (darinnen 3000 Eymer wein) in felsen
gehawen, wie dann das fundament des Schloßes, auf
Felsen stehet, Jtem: die gärten, vndt schönen grotten,
hin vndt wieder, Jtem: die kirche zu Loreto, so ad jmi-
tationem derer zu Loreto gebawet wirdt, vndt
die capell darinnen, beyn Capuzinern, Jtem: hinauß,
auf die lustige Jnsel, so ich anno 1635 gegen Felspurgk
von dort auß, auch besehen, darinnen der Cardinal ein
lusthaüßlein, mit allerley artigen gemählden setzen
laßen, vndt haben also den Nachmittag, wol zugebrachtt.
L'Empereur a demandè par ün de ses receveurs aux Seigneurs
de ce pays, pour l'equippage de l'Archidücq, l'an passè üne con-
tribution volontaire, le Prince Charles a donnè 40000 florins (Gulden)f:
luy le Prince Maximilian de Dietrichstain 20000 florins (Gulden)f: Mais
|| [[Handschrift: 110v]]
le vieulx Max, & Gundacker de Lichtenstein n'ont rien
voulü donner, le Conte de Trautmansdorf a presentè
3 mille florins (Gulden)f:[,] Werdenberg aultant, d'autres 2000[,] d'autres,
plüs, <ou> moins, aulcüns 500 florins (Gulden)f: & ainsy ceste collecte
a portè plüs de 100 mille ReichsTalers, a Sa Majestè
horsmis les contribütions ordinaires.
Briefe von Felßburgk, wegen Thomas Benckendorf[.]
Sa femme luy a portè 15000 florins (Gulden)f: qu'il repose avec 30 mille florins (Gulden)f:
<Il> luy a promis üne mayson dans Vienne en cas de
sa mort, & luy a fait present pour dote, d'üne chaine
de Diamants, & d'üne de perles, valants 1400 florins (Gulden)f:
outre d'autres presents, luy donnant par an 4 mille florins (Gulden)f:
& 3 mille florins (Gulden)f: qu'il luy a presentè estant fille. A son
fils aisnè, il laisse les biens, le Mayorasco estant
introduict en ce pays, & confirmè de l'Empereur au puisnè
il a acquis, üne commenderie, portant de revenü an-
nüel, de 6 a 8 mille florins (Gulden)f: & luy<dü> Roy d'Espaigne, & il luy achep-
tera encores ün bien, de 100[000] a 150000 florins (Gulden)f: quand il aura
payè ses debtes.
Jl desapprouve l'edict, de 1629 & qu'on n'a fait la
paix, avantageüse, avant la battaille de Leiptzigk.
|| [[Handschrift: 111r]]
Le Roy de France & d'autres Potentats eussent
alors accordè de meilleurs traittèz que maintenant,
& on eust tirè l'Electeur de Saxe quasj par les cheveux
a faire la guerre. Que tout ce, que les Catoliques Preb-
stres font, n'est pas louable. Que les Hollandois
empeschent les progrèz dü Roy de France leur voysin,
afin qu'il ne se rende trop redoutable a eux mesmes.
Que les affaires estans encores en balance, il faloit
composer, l'Archidüc ayant repoussè les Swedois devant
Wolfenbüttel[,] les Espagnols ayans reprins Arien, l'Electeur de Saxe
Görlitz, les Espagnols Terracona, & en Italie quelques places. perge
Que l'Electeur de Saxe, seroit fort estimè de Sa Majestè[.]
Que le Düc de Lorraine estoit ün Prince tres-accom-
ply, ayant son entretenement de l'Empereur[,] dü Roy d'Espagne
& de l'Jmperatrice Eleonora. Il a ün fils, avec sa femme,
fille dü Conte de Vaudemont.
Qu'en 8 jours, deüx fils, de l'Empereur seroyent morts,
point de peste, mais de catharres, d'autres avoyent
opinè de Venin, ce qu'on ne pouvoit pas neantmoins as-
seürer, nj nier totalement.
Que maintenant on paye de contribution extraordinaire
de ce pays de Moravie, ün demy Kreuzer+ d'üne mesü
re de biere, & ün Kreuzer+ d'üne mesüre de vin qu'on boyt a
|| [[Handschrift: 111v]]
ar l'Empereur cela rapportera plüs de 100 mille DalersDal: en Moravie.
Que le Prince de Lichtenstein a donnè a entendre Sa Majeste comme il
se vouloit allier avec quelque Prince de l'Empire, pour l'honneur
de sa mayson. L'Empereur l'a approuvè, remettant le tout
a sa libre disposition, mais l'avertissant neantmoins,
Nota Bene qu'il devoit prendre garde, de ne faire la faulte
qu'avoit faite le Prince d'Eggemberg, lequel avoit
plüs promis a son èspouse qu'il ne scauroit tenir,
c'est a dire l'exercice libre de sa religion en Styrie, ce
qu'a grand peine les Empereurs eussent repürgè,
& comme Princes dü pays, ne pouvoyent laisser
en ce droict superieur, se prejüdicier.
Que les Dames & enfans, ne reçoyvent rien dü
tout, pour presents en leurs couches, ou pour
compereries en ces pays, comme en l'Empire. Dieses
bekräftiget der Fürst, vndt die Fürstinn.
Montag☽ den 20. ⁄ 30sten: December 1641.
heütte hat mir der Fürst von Dietrichstein einen grawen Wal-
lachen geschencktt, Gott gebe mir glück darzu.
Hier sera, e sta mattina disparerj, e ghiribizzj
|| [[Handschrift: 112r]]
tra la mîa gente, bizarra.
Jl Principe di Dietrichstein m'hà promesso ancora del Vino, con
quello del Principe di Liechtenstein mà la vettura sarà difficile.
Nachm frühestück, ist der Fürst von Dietrichstein zu mir kommen, hatt
eine weile mit mir gespraachet, vndt gar einen höflichen
abschied von mir genommen, auch mit an die kutzsche mich
begleittet.
Meilenm. | |
Meinen weg, nehme ich heütte, auf Kahnitz
allda ich v̈ber nacht, in des Fürsten von Dietrich- stain, seinem bergschloß höflich tractiret vndt logiret worden. Die meilen seindt groß. |
3 |
J'ay donnè a Niclasburg a la mayson
huict Philippes, au maître cuysinier<dispensier> pour la
cuysine, cave, & argenterie, aux servantes,
quj ont fait les licts, deux Philippes, a l'escuyrie
a cause dü presentè cheval, quattre Philippes,
a celuy quj a chauffè le poile, & apportè les
chandelles, son vin, ou buona mancia.
L'impresa del mîo dissegnato viaggio, è questo:
Montag☽Da Niclassborgo a Praga Kahnitz tre leghe[.]
Dienstag♂Di Kahnitz a Neßlowitz, al pranso, e la notte a Bitesch, qual
appartiene, al Conte dj Werdenberg.
Mittwoch☿al pranso a Meseritzsch, qual è alla Contessa Kißelinn.
la notte a Polna, qual è del nostro Principe dj Dietrichstein.
Hò mirato a Kahnitz, la situazione del castello, ch'è in
monte, e il borgo dj sotto. Dieser ortt, oder herrschaft, hat
vor diesem, dem herrn von Roggendorf, vndt Seiner gemahlin zu-
gehöret, Jst 200 mille